Des documents de l’ARS transmis aux riverains concluent qu’« aucune solution technique ne peut régler l’ensemble des nuisances sonores ».
Communiqué de l’association de riverains
La CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) a rendu le 25 avril un avis demandant à la mairie de Charnay-les-Mâcon de transmettre aux riverains du paintball un avis technique de l’ARS (Agence Régionale de Santé) et un compte rendu de réunion qui leur avaient été refusés.
L’ARS a conclu par deux fois (en septembre et en décembre 2023) que les nuisances sonores émises par le site de paintball sont non conformes à la réglementation et « affectent la santé » des riverains. Le rapport de décembre préconisait un arrêt immédiat de l’activité. Interrogée lors du conseil municipal du 12 février à ce sujet, Mme Robin a rappelé que la mairie avait procédé en septembre à une mise en demeure de Paint Factory, qui y avait répondu en décembre, que l’ARS avait donné un avis technique sur cette réponse en janvier et qu’une réunion d’explication était prévue le 16 février.
« Surpris de ne pas avoir été invités à la réunion, ni notifiés de l’étude technique de l’ARS, nous avons demandé à la Mairie de nous transmettre ces documents. Cette demande a été refusée. Nous avons alors saisi la CADA, qui a conclu que tous les documents administratifs sur le Paintball doivent être publics, car il s’agit d’un trouble de l’environnement. Nous sommes tombés des nues en lisant ces documents « secrets » : l’ARS conclut qu’il est impossible de mettre ce site en conformité – et le bureau d’étude retenu par Paint Factory arrive à la même conclusion ! Pourquoi alors ne pas avoir fermé le site ? C’est incompréhensible ! » dit Sylvia Metayer, présidente de l’association de riverains VVVV
Au contraire, les riverains ont été informés le 26 février que la Maire saisissait l’ARS pour une troisième étude à la suite d’aménagements faits par Paint Factory. Cette étude a été réalisée la semaine du 7 avril et les conclusions sont en cours de rédaction.
En attendant, les riverains continuent à se plaindre des nuisances causées : « le 25 avril on entendait les tirs jusqu’à Prissé, à plus d’1 km du terrain. Pas besoin d’ARS pour comprendre que ce n’est pas normal, des oreilles suffisent », note Patrick Lafont, voisin au Bois Maréchal.
Mme Vandrot, dont la maison fait face au terrain de paintball ajoute « samedi dernier (le 27 avril) j’étais chez moi toute la journée, et je me suis bien rendu compte que leur activité nuisait à ma santé. « ils » ont joué toute la journée sans discontinuer, sur tous les terrains, notamment sur le nouveau terrain de compétition. De plus, les bruits étaient amplifiés par le vent du sud. C’était invivable. Le rapport de l’ARS sur les nuisances du paintball conclut à un impact sur la santé au-delà de la première minute d’exposition aux tirs, pour nous et même pour les usagers de la voie verte. Cela ne peut pas continuer ainsi ».