Ce week-end au Théâtre, la convivialité, les échanges, la créativité et bien sûr le spectacle était à l’honneur avec leur rendez-vous annuel Changeons de saison 7. Au coeur du week-end, retour sur la soirée du 18 octobre, avec le spectacle Natchav de la compagnie Les ombres portées.
En parallèle des ateliers permettant d’échanger avec des artistes et particulièrement tournés vers les plus jeunes, 3 spectacles se déroulaient ce week-end. Ouvrant également aux échanges et éveillant la curiosité, la compagnie Les ombres portées offrait un spectacle magique, entre marionnettes et ombres chinoises, avant de présenter leur travail et dévoiler leur secret à la fin de la représentation.
Le spectacle étant dédié à Olivier Cueto, un membre de la compagnie décédé il y a 5 ans, narre une compagnie de cirque s’installant en ville, qui se voie arrêtée et emprisonnée par les autorités. Abordant avec ferveur la liberté, le spectacle oppose alors deux mondes distinct, la prison et l’univers circassien, dans un jeu d’ombres et de lumière. Avec deux musiciens bruiteurs et quatre manipulateurs, des maquettes sont projetées à l’écran.
La salle est plongée dans la pénombre et le silence, introduisant l’ambiance sombre à venir. On peut saluer les musiciens jouant en direct sur scène pour la difficulté qui leur est ajoutée avec l’obscurité. Tandis que le public entrevoit les miniatures des décors et des personnages à l’avant de l’écran, ceux-ci sont projetés sur la toile, mettant en lumière le travail des artistes. Pas de paroles, celle-ci sont des imitations produite de façon originale avec les instrument à vent. Les décors glissant sur la scène au fil du spectacle, la rapidité et la dextérité des artistes est évidente. Tandis que la musique est légère au début, accompagné de bruitages, comme par exemple des sirènes brillamment reproduites par les musiciens, elle s’intensifie au cours de la représentation. Les musiciens finissent d’ailleurs par rejoindre la scène à l’avant de l’écran. Les sons sont tantôt amplifiés et coupés brutalement entre chaque scène. L’ambiance oscille entre l’humour et la festivité des spectacles et celle plus sombre de l’emprisonnement.
Le spectacle a eu un franc succès, la salle était pleine, et le public s’est levé lors des applaudissements finaux, saluant le travail multiple de la compagnie. S’inscrivant au cœur des enjeux du week-end, la soirée se conclue à l’extérieur de la salle, où les musiciens jouent au plus près du public, tandis qu’une des artistes présente l’un des décors miniatures avec une démonstration de projection.
Laure-Hélène Montangerand