A trois semaines de l'élection présidentielle, une intersyndicale se rassemblait ce 17 mars dans les plus grandes villes de France afin de défendre ses propositions en faveur du pouvoir d’achat et des retraites. En Saône-et-Loire, la CGT départementale se retrouvait pour cette journée d’action au cœur d’un conflit social ô combien d’actualité dans le mâconnais, le devenir bien noir d’EUROSERUM.

Le 1^er mars dernier nous titrions « Au risque de ne devenir que souvenir » pour cette entreprise du nord de l'agglomération. Plus de quinze jours sont passés depuis, et guère de changement ont eu lieu.

Sort scellé ? Personne ne veut croire en cela et chaque salarié continuera jusqu’au bout à défendre cet outil industriel dont la direction aura été jusqu’à féliciter tous les personnels en début d’année pour les résultats fournis avant que d’envoyer les 119 lettres de licenciement au mois de février.

Quelques élus mâconnais présents ce jour, Eve Comtet Sorabella, conseillère communautaire et, officiellement ce jour, représentante de l'Union CGT des syndicats de santé, solidaire des salariés d'eurosérum en lutte ; des élus du groupe Mâcon citoyens, élus communautaires également ; ainsi que Jacqueline Bramant, conseillère régionale du Brionnais. 

 

Détermination dans les prises de parole alors que tout le département était représenté, syndiqués CGT de Mâcon, Gueugnon, Montceau, Chalon, Michelin.

 

« … Si nous sommes si nombreux aujourd’hui c’est aussi par ce que cette usine a fait vivre des générations, tous ici nous avons connu ou nous connaissons quelqu’un qui a travaillé sur ce site … Les dommages collatéraux seront importants, économie locale, restaurants, chauffeurs routiers, prestataires… Les emplois d’aujourd’hui sur EUROSERUM c’étaient aussi les emplois futurs des familles locales … Gardons la tête haute, montrons notre force et notre détermination pour nous et les générations à venir, sauvons le site et sauvons nos emplois ! »

« On ne se fait pas à l’idée d’une fermeture de site surtout dans une production d’avenir tel que le sérum produit ici, les salariés et les syndicats ont besoin de cela (ndlr : du soutien de tous) pour se donner les moyens de maintenir l’usine debout, jusqu’au bout… La direction recule déjà sur le timing (de fermeture), ce qui veut dire qu’elle n’est pas très fière … Dans toute l’agro-alimentaire le sérum est utile et il faut maintenir cela.

Le 1^er mars nous étions au Salon de l’Agriculture … On a interpellé le Ministère de l’Agriculture, la direction de SODIAAL pour leur dire que l’on n’était pas d’accord pour le fermeture du site, c’est une étape dans la lutte, il y en aura d’autres, demain il y a une rencontre avec la préfecture où là encore on va démontrer notre détermination, y compris, chiffres à l’appui, que l’usine à de l’avenir. Rencontre de la Région Bourgogne-Franche-Comté en perspective, initiatives syndicales pour démontrer notre volonté à ce que le site ne ferme pas »

Fabien Prost, délégués CGT Eurosérum

 

 

« Aujourd'hui, nous ne sommes pas dans la symbolique mais dans la lutte, tous ensemble, camarades de la fonction publique, de l’hôpital, de l’éducation, de la métallurgie, c’est cela la CGT.

Aujourd’hui le dialogue social est cassé, bafoué, c’est inadmissible. Demain, avec le Préfet, les choses vont être très claires, on n’y va pas pour discuter, on y va pour poursuivre un plan, une stratégie avec les services de l’Etat, on va lui rappeler les obligations, on ne lâchera rien. »

Alain Gaillard, secrétaire de l'union départementale de la CGT

 

M.P.

 

Photos ©Michel Pelletier