À l’occasion de la journée nationale de la Résistance, ce 27 mai, La-Chapelle- de-Guinchay a organisé une cérémonie aux Journets. les représentants de l’ANACR, Josette Arbant (présidente), Nadine Belorgey, Renée Pauchard, (secrétaire), Marie Françoise et Bernard Farget, François Guéritaine (trésorier), avaient invité Hervé Carreau le maire de la Chapelle, la directrice de l'école élémentaire, les professeures des écoles, qui accompagnaient les classes de CM2 de l’école Nelson Mandela de La-Chapelle-de-Guinchay.
Avant de lire le message de Madame Patricia Miralles, secrétaire d'État auprès du ministre des Armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire, le maire s’adressa au jeune public : « Je remercie le comité de l'ANACR de m'avoir invité à participer à cette manifestation, dans le cadre de la journée nationale de la résistance.
Nous nous retrouvons aujourd'hui, ici aux Journets, lieu symbolique de la Chapelle de Guinchay pour nous rappeler. Rappeler la journée de la résistance, plus particulièrement avec vous les jeunes, c'est se souvenir des valeurs de la France. C'est un devoir de mémoire envers ceux qui ont combattu dans l'ombre, leur rendre hommage. »
Au pied du monument des Journets, ce lundi 27 mai à 14 heures, tous les enfants étaient assis dans une ambiance d’écoute et de recueillement. Depuis 2014, la journée nationale de la Résistance est célébrée chaque année le 27 mai afin de rappeler les valeurs de la Résistance telles que la liberté, la démocratie, la solidarité et la lutte contre l’oppression.
Transmettre ces valeurs aux plus jeunes est l’objectif. Cette journée vise en effet à sensibiliser les générations actuelles à l’importance de la résistance face aux injustices et aux atteintes aux droits de l’homme. À travers « le chant des partisans » et la « Marseillaise », les jeunes ont pu rendre un vibrant hommage à ces hommes et à ces femmes victimes de la barbarie.
Témoignages, poème, tableau, livrets, les représentants de l’ANACR se sont transformés en pédagogues de la mémoire, et les jeunes enfants ont écouté avec la plus grande attention le drame qui s’est noué aux Journets le 26 juillet 1944.
Dans ce hameau, des viticulteurs-résistants cachaient des armes chez eux. Une imprudence dans l’ambiance de la libération proche, suite au débarquement, ou peut-être une dénonciation, aurait entraîné une descente de l’armée d’occupation et de la milice aux Journets.
Les neuf déportés chapellois, après un passage au siège de la Gestapo à Mâcon, ont été déportés par voie ferrée dans le tout dernier convoi français, le 11 août 1944, ils ont été éparpillés au Struthof, à Dachau et à Ravensbrück. Seuls deux en sont revenus. Le 26 juillet 1944, le hameau des Journets était emporté par les flammes propagées par la Wehrmacht et la milice.
Jean-Yves Beaudot