Jeudi 27 mars, Fabian Humbert, Président cofondateur d'Inobyz, un propulseur de start-up, avait invité en soirée le consultant technique et facilitateur Rachid Zarouali, Président fondateur de sevensphere qui accompagne les entreprises dans leurs projets Informatiques, à venir présenter une conférence sur l'Intelligence artificielle (IA).
« J'ai travaillé plus de 25 ans dans la technologie et depuis trois ans, je joues avec l'IA », confie-t-il peu avant le début de sa conférence. « Ce qui m'amuse, c'est de chercher des solutions pour simplifier une problématique technique complexe. J'ai développé toutes ces années, la capacité d'aller prendre des sujets complexes, de les retravailler, les simplifier. C'est ce qui me fait lever le matin ! »
Le conférencier, qui a centré son propos sur L'IA, utilité, risque et enjeux pour les prochaines années, a commencé par définir l'IA : « C'est un concept général, on ne parle pas d'intelligence dans le sens où la machine n'a pas de conscience. L'IA est une structure autonome qui travaille un tas de données. »
Il a rappelé que « l'IA n'est pas quelque chose de nouveau, elle est apparue en 1943 avec le premier neurone artificiel. » C'est en 1956 qu'apparaît le terme d'Intelligence Artificielle prononcé par le mathématicien et professeur d'informatique Mc Carthy.
« Depuis trois ans, ça explose, il y a tous les jours une nouvelle IA. Il y a une utilité. Pour tout le monde c'est peut-être un peu tôt parce que ça bouge très très vite mais pour les entreprises, on approche d'une période où il sera opportun de s'y intéresser », a-t-il souligné, après avoir exposé rapidement l'évolution de l'IA.
L'utilité se manifeste dans le domaine médical notamment, pour aider au diagnostic assisté. L'IA peut voir des données qui échappent à l'oeil humain. Elle est capable de rechercher des informations sur une très longue période et de calculer une tendance ce qui est impossible à l'humain.
L'IA intervient également dans le développement logiciel : les traitements du son, de l'image avec les risques d'usurpation d'identité et de fake news.
« C'est amusant d'utiliser l'IA pour l'IA » explique M. Zarouali, « un 1er modèle va par exemple nous aider à travailler un texte, un 2ème modèle va l'interpréter et générer une image, c'est sans fin ».
Il a procédé, au cours de son intervention, à une démonstration d'un dialogue entre 2 IA... Hallucinant ! Là encore, un danger subsiste, c'est que l'IA peut programmer un langage chiffré indécodable pour l'être humain !
Sur la question de l'IA et la souveraineté, les enjeux sont stratégiques :
Attention à :
La dépendance technologique par rapport aux géants américain / chinois
La protection des données stratégiques et sensibles
L'autonomie décisionnelle des organisations et des états
La conformité réglementaire
La propriété intellectuelle
En conclusion, le conférencier conseille de bien savoir ce que l'on fait et pourquoi. « L'IA doit nous aider. Il ne faut pas en avoir peur mais la surveiller. Il faut l'anticiper, s'y préparer. Elle est déjà là. »
Maryse Amélineau
Photos © Maryse Amélineau