La Saône-et-Loire est particulièrement dynamique avec une hausse de 11 % !
La nouvelle édition du baromètre ISM-MAAF dresse le bilan 2022 de la création d’entreprises artisanales en région Bourgogne-Franche-Comté. Avec 8 460 nouvelles entreprises créées, en hausse de 3 % sur un an, la dynamique entrepreneuriale en artisanat reste positive dans la région, en particulier grâce aux entreprises de services (+9 %). Pour autant, ces chiffres ne doivent pas faire ignorer les fortes disparités qui émergent d’un département à l’autre. Si les services et le bâtiment concentrent la majorité des ouvertures d’entreprises, les métiers de la fabrication et de l’alimentation démontrent toujours une forte attractivité.
En 2022, 8 460 nouvelles entreprises artisanales ont été créées en Bourgogne-Franche-Comté, en hausse de 3 % sur un an. Après une flambée de 20 % des créations en artisanat en 2021, l’attractivité de l’entreprenariat artisanal se confirme donc durablement, portée en particulier par les entreprises de services.
La hausse globale de 3 % des créations à l’échelle régionale ne doit pas masquer les fortes disparités d’un département à l’autre. La dynamique de créations est en effet plus forte dans les départements du Sud et de l’Est (exception faite du Territoire de Belfort).
La Haute-Saône (760 ; + 19 %), la Saône-et-Loire (1676 ; +11%), qui enregistre le plus grand nombre de création d’entreprises artisanales, et le Jura (882 ; +9 %) forment le trio de tête des départements avec la plus forte dynamique entrepreneuriale en artisanat. Le Doubs (1531) s’inscrit au-dessus de la moyenne régionale (+4 %).
Légères baisses des ouvertures de pour l’Yonne (1 052 ; -1 %), la Côte-d’Or (1 624 ; -4 %), la Nièvre (557 ; -6 %) et le Territoire de Belfort (375 ; -7 %).
Toutefois, ce tassement des chiffres n’est pas inquiétant. Dans ces départements comme dans les autres, le nombre de créations reste très supérieur au niveau d’avant crise sanitaire (dans le Territoire de Belfort, par exemple, il y avait 280 créations d’entreprise artisanale en 2019).
Les activités de services portent la bonne tendance des créations dans la région
Alors que l’artisanat comprend plus de 300 activités, la moitié des nouvelles entreprises est concentrée sur 10 secteurs, qui relèvent des services (3 396 créations en 2022 ; + 9 %) et du bâtiment (2 982 créations en 2022 ;-2 %).
Parmi les secteurs qui enregistrent les plus fortes hausses de créations figurent des activités de services (soins de beauté, nettoyage des bâtiments), mais aussi des activités de niches (dans la fabrication artisanale de produits alimentaires) ou émergentes comme la réparation d’équipements de communication. On note également l’attractivité toujours forte des métiers d’art et de création (étoffes à maille, céramique) qui ne se dément pas depuis la crise sanitaire.
« Ce nouveau baromètre témoigne de la dynamique positive durable pour l’entreprenariat artisanal en Bourgogne-Franche-Comté. Après une flambée de 20 % en 2021, la trajectoire des créations d’entreprises dans le secteur reste à la hausse cette année. Les services, le bâtiment, restent les premiers bassins de la création d’entreprise et on observe bien que la forte attractivité des métiers d’art et du geste ne se dément plus depuis la fin de la crise sanitaire. », explique Marielle Vo-Van Liger, directrice Marketing et Communication MAAF.
32 % des entreprises créées en zones rurales relèvent de l’artisanat
En Bourgogne-Franche-Comté, l’entreprenariat artisanal est particulièrement important en zones rurales : une installation (32 %) y relève de l’artisanat. Le nombre de créations y reste stable (-1%), l’élan entrepreneurial étant plus dynamique en milieu urbain dans les villes moyennes (+11 %), les grandes villes de moins de 200 000 habitants ( +8 %) ainsi que dans les petites villes de moins de 10 000 habitants (+7 %).
« Si les activités de services et du BTP concentrent le plus grand nombre de créations cette année, on voit bien la grande diversité des activités artisanales et la capacité des entrepreneurs à se saisir de toutes les tendances de marché. On voit également se confirmer l’engouement durable pour le travail indépendant, parfois par rejet du salariat. Globalement, s’installer est devenu relativement simple, suite aux réformes successives (notamment sous le régime de la micro-entreprise). Mais la conquête de la clientèle reste souvent ardue et un facteur clé pour bien vivre de son activité : il ne faut donc pas hésiter à se faire accompagner », note Catherine Élie, directrice des études de l’Institut Supérieur des Métiers.