La Ville de Charnay avait lancé une grande consultation de la population sur son avenir au printemps dernier. Les résultats, finement analysés par le cabinet Euroêka, ont été présentés mercredi soir devant près de 150 Charnaysiens.
Avec cette grande consultation, Christine Robin et son conseil municipal avaient affiché leur volonté de co-construire l’avenir de leur ville avec la population et de répondre au mieux aux attentes des habitants. 859 réponses sont parvenues à la mairie, soit un taux de participation de 13 %. Cela peut paraitre peu, mais dans une consultation publique de ce type, « c’est beaucoup », assure Michel Touilloux, ancien de l’IPSOS et fondateur d’Euroêka Marketing Conseil, « cela donne de la robustesse aux conclusions de cette enquête et cela prouve votre implication ».
La préoccupation de l'environnement
Et d’égrener ensuite les six thématiques abordées dans ce questionnaire (voir les résultats détaillés ci-après). C’est sûrement en matière d’environnement que ces résultats sont les plus marquants. La rénovation énergétique des logements, la préservation des espaces publics et la bonne insertion de nouvelles constructions dans l’environnement apparaissent comme prioritaires. Un Charnaysien sur 2 se dit prêt à abandonner sa voiture thermique à l’avenir pour un mode plus doux et 78 % des habitants veulent plus d’espaces verts ! Le message est clair même s’il n’est sans doute pas propre à Charnay.
A noter aussi en matière de sécurité une volonté de tolérance zéro contre les incivilités très affirmée (73 % des sondés).
Madame le maire se montrait attentive à ces résultats : « Il y a des réponses que l’on peut apporter rapidement : sur le mobilier urbain, la propreté (même si c’est l’affaire de tous !), l’amélioration de notre communication (avec bientôt notre nouveau site web), l’affichage urbain, la carte avantage jeunes etc. D’autres sont des projets de plus long terme »
Christine Robin a bien compris les doléances de ses administrés : l’enjeu principal est de conserver ce Charnay « petite ville à la campagne », maitriser la densification de l’habitat pour garder cet équilibre entre dynamisme du commerce, qualité des services publics d'un côté, le charme et la tranquillité d’une zone rurale de l'autre.
Et maintenant la révision du PLU (Plan local d’urbanisme)
Et sur le long terme, il y a justement un outil qui va permettre de préparer l’avenir : le PLU qui va être prochainement révisé. « C’est un travail long, lourd, coûteux » prévient d’emblée l’édile, on parle de 4 à 5 ans de travail *, « et il s’écrit pour les 10, 15, 20 ans à venir. »
Cette révision va permettre une mise en conformité du PLU avec les règles d’urbanisme, d’intégrer les nouvelles contraintes légales en matière d’aménagement du territoire et notamment la loi ZAN (zéro artificialisation des terres). « L’objectif est d’arrêter de consommer du foncier à l’horizon 2050 ». Un défi à la portée de la ville Charnay qui a su réduire notoirement sa consommation (moins d’un hectare par an sur les trois dernières années).
Les habitants seront associés à ces travaux de révision du PLU qui débuteront en septembre prochain par la saisine du conseil municipal. Mais une chose est sûre, les Charnaysiens sont attachés à leur ville et ils s’impliquent grandement dans la vie collective comme le montre la vitalité du tissu associatif. Et ça, c’est sûrement l’atout numéro Un de Charnay, à conserver impérativement jusqu’en 2040 et au-delà !
David Bessenay
*Phase 1 : Saisine du conseil municipal, phase 2 : étude et concertation, phase 3 : débat au sein du conseil municipal, phase 4 : consultation des personnes publiques et phase 5 : enquête publique.