Avant sa venue ce week-end au festival Périples & cie, il nous dévoile les conditions extrêmes qu'il a surmonté pour voir un spectacle unique et merveilleux
Sous le charme des aurores boréales dès mon 1er séjour à Tromsø en 2017, je retourne régulièrement observer ces grandes voiles dansantes et multicolores qui illuminent la nuit. Au-delà du cercle polaire, durant des heures dans l’obscurité, par des températures extrêmes, avec comme refuges, ma tente et mon sac de couchage, je les observe et les photographie sous toutes leurs formes et couleurs.
Sylvain Guyon
Né à Mâcon, élève à Mâcon, aujourd'hui en région lyonnaise, cet aventurier du grand nord sera présent ce week-end sur le festival Périples et cie pour parler des aurores boréales, si fascinantes.
Informaticien, il a toujours été attiré par les horizons lointains. Il devait partir une première fois avec sa compagne mais la vie en a décidé autrement avec une rupture sentimentale. Il partira donc seul, encouragé par ses amis. Après un apprentissage du voyage de l'extrême (cela ne s'improvise évidemment pas) en 2017, il repart en 2019 avec une agence de voyage spécialisée. L'année suivante sera celle de la 1ère grande aventure seul, dans le nord de la Suède, où il emprunte la voie royale.
Si le voyage de l'extrême s'apprend, il n'en reste pas moins que le danger est bien réel et peut-être mortel. Ainsi a-t'il été marqué par une nuit lors de laquelle la température est descendue à - 30°C : « J'ai été surpris par cette baisse soudaine de la température. La journée était belle, ensoleillée, avec une température de - 10, - 15°C, je skiais mains nues et voilà que ça dégringole subitement. Il m'a fallu très vite installer ma tente. Le mental compte énormément dans ce genre de situation. Je me suis mis en boule pour contracter mes muscles et produire la chaleur. Autre truc, je pars toujours avec un petite réserve d'essence pour alimenter mon réchaud, car le gaz est précieux et il faut économiser ses ressources quand on part pour une telle aventure. On ne peut pas se permettre de gaspiller. Le réchaud est absolument vital, il sert à faire fondre et bouillir la neige que l'on boit. Cette petite réserve d'essence m'a donc été très utile cette nuit là. Ce qui m'a aidé aussi à tenir, c'est que j'ai vu les plus belles aurores boréales après cette nuit glaciale... »
Après ça, Sylvain confie avoir envie de repartir... tout le temps ! Il se prépare pour une prochaine expédition en 2025.
Venez à sa rencontre sur le festival, les aventuriers ont tant de choses à raconter et à nous apprendre.
Il parlera spécifiquement des aurores boréales au cours d'une conférence samedi à 18h45.
Rendez-vous ce week-end à la Verchère, à Charnay pour Périples & Cie.
Propos recueillis par Rodolphe Bretin
Photos fournies par © Sylvain Guyon