Depuis le 1er janvier, tout un chacun est tenu de composter ses restes ou ses déchets de repas, et la nouvelle résidence senior n’y a pas échappé.
Jeudi matin, Alison Rocchietti, responsable de la résidence gérée par l’OPAC de Saône-et-Loire, avait invité Fatima Corucho Pardon, maitre composteur à Mâconnais Beaujolais Agglomération (MBA). Les résidents étaient invités à écouter les conseils de la spécialiste du compostage, et on les sentait intéressés et motivés.
Comment ça fonctionne ?
Trois bacs en bois avaient été installés dernièrement aux abords des nouveaux bâtiments. Un premier bac contient de la matière sèche ou broyat. Le second est celui dans lequel les restes alimentaires seront déposés avec le broyat. Et le troisième, celui de la maturation, sera le bac où sera transvidée régulièrement la matière en décomposition depuis le second bac. Cette action sera effectuée par quelques personnes désignées, dont M. Meyer, le référent compost de la résidence.
« A chaque dépôt de restes de nourritures, une poignée de matière sèche sera versée par-dessus, et la nature fera le reste » insiste Fatima auprès des résidents attentifs.
A quoi sert le broyat de bois, ou matière sèche ?
Le broyat de bois est utilisé pour tenir le compost aéré afin de permettre la montée en température et participe à l’équilibre carbone/azote du compost. La proportion est en moyenne de 1/3 du volume de matière apportée. Il évite l’apparition de moucherons lorsqu’il recouvre les apports frais.
Que peut-on mettre dans le premier bac ?
Beaucoup de choses entrent dans la composition d’un bon compost. Restes ou épluchures de fruits, de légumes crus ou cuits, et même la feuille de papier journal sur laquelle vous avez pelé vos légumes du jour. Les coquilles d’œufs un peu écrasées sont acceptées. Les pelures d’agrumes, les fleurs fanées coupées en petits morceaux, le marc de café à étaler avec filtre, sachets de thé, essuie-tout (plutôt blanc), mouchoirs papier, rouleaux cartonnés de papier toilette. « Les vers adorent nicher à l’intérieur » précise Fatima Corucho Pardon. Le pain est accepté à condition de le mouiller au préalable. « Plus c’est coupé petit, plus vite se réalisera la décomposition » conclut la spécialiste du compost.
Que ne met-on pas dans le premier bac ?
Les déchets de jardin sont proscrits. Les sacs plastiques, même nommés ‘’biodégradables’’ sont bannis. Les os de viande, et les restes de poissons pourraient être compostés, mais Fatima n’est pas forcément pour. Il faudrait en déposer avec parcimonie, mais c’est compliqué pour des composteurs en commun. Coquilles d’huitres, de moules ou tout coquillage, ainsi que les dosettes de café en plastique ou métal sont également interdites.
Pour terminer cette initiation intéressante, Alison Rocchietti a distribué à chaque résident un bio-seau, offert par l’OPAC de Saône-et-Loire. Chacun pourra ainsi apporter sa contribution au compost, qui sera déposé par la suite aux pieds des plantations de la résidence senior.
Rémy Mathuriau