Focus sur l'échaudage. À voir aussi, les photos des intronisations
Benoît Raclet, né à Roanne en 1780 et mort dans l'oubli à Saint-Germain-en-Brionnais, en Saône-et-Loire, en 1844, est l’inventeur de l’échaudage de la vigne.
Il épousa la fille du propriétaire d’un domaine viticole à Romanèche-Thorins. Huissier et propriétaire viticole à Romanèche, il découvrit le remède pour se débarrasser du « ver coquin », la pyrale, insecte qui dévasta les vignes dans la première moitié du XIXeme siècle, surtout dans le Mâconnais.
Dans son hameau de La Pierre, la treille verte et vigoureuse était arrosée quotidiennement d’eau de vaisselle chaude venue de la cuisinière des Raclet. Il fit donc des essais d’échaudage qui firent rire, mais des experts conclurent que le « procédé Raclet » était le plus économique, le plus efficace et le seul susceptible d’être appliqué en grand dans les vignobles.
François Vidal, propriétaire du Domaine, rappela les deux qualités qui permirent à Benoît Raclet de faire sa découverte et son invention : l'observation et la persistance. La première lui permit d'apprendre sur la pyrale et de voir qu'une plante lui résistait dans sa cuisine ; la seconde l'a fait tenir 12 ans avant de d'inventer son procédé. « Tout avait été tenté » complétait François Vidal, « le caoutchouc gluant pour ralentir la pyrale, l'urine aussi... une centaine de ver pouvaient s'attaquer à un seul cep ! Le désespoir était grand chez les vignerons. »
Ensuite, Robert Bouzereau a offert au public une démonstration d'échaudage façon Benoît Raclet. Une 1ère pour cette fête qui porte son nom saluée et applaudie.
Vint ensuite le moment des intronisations à la confrérie du Beaujolais - Moulin-à-Vent. Pierre et Edouard Coste, ainsi que Jean-Jacques Parinet, tout trois ambassadeurs du cru, ont satisfait aux épreuves.
R.B.
© Photos Rodolphe Bretin