Ce jeudi soir, dans le cadre de la troisième édition du festival Scène en Campagne initié par le Département de Saône-et-Loire et consacré aux tours et donjons, c'est au château de Saint-Martin-Belle-Roche que s'est déroulé le sixième rendez-vous de la saison en présence du vice-président du Département en charge de la culture et du patrimoine Hervé Reynaud.
Les propriétaires de cette ancienne maison forte Micheline et Jean Cotessat ont accueilli chaleureusement le public venu nombreux malgré la pluie écouter un concert de jazz de la Nouvelle Orléans interprété par un collectif de musiciens de Chalon-sur-Saône : Les Sourdines à l'Huile. Les cinq musiciens virtuoses ont d'abord débuté la soirée au tinailler avant de déambuler dans le parc en distillant une musique festive pour le plus grand plaisir des spectateurs.
À l'issue du concert, Micheline Cotessat, présidente d'honneur de l'Académie de Mâcon, a présenté l'histoire du château qui date du XIIe siècle et qui était en fait une ancienne ferme fortifiée. Une demeure acquise par le couple Cotessat il y a 33 ans. Sa particularité, elle est dotée de quatre tours, toutes différentes, tant en hauteur qu'en circonférence et en toit de lave. Cette lave représente 700 kg de pierre au mètre carré.
La cour était autrefois fermée avec des douves autour. Le bâtiment possédait un système défensif avec des tours, des meurtrières, notamment sur la tour nord-est qui date du XIIIe siècle, et des fossés.
Le tinailler avec sa magnifique charpente en bois abrite toujours un pressoir datant de 1826.
Cette bâtisse a appartenu à différentes familles au fil des siècles. Menacée de ruine en 1606, elle a échappé à la destruction lors de la révolution lorsque des brigands sont passés après avoir incendié le château de Senozan, le régisseur à l'époque leur ayant donné une somme d'argent.
Le parc de 6 000 m2 abrite un platane de 300 ans.
Une soirée originale alliant musique et patrimoine qui s'est poursuivie au foyer rural avec de la danse.
Prochain rendez-vous le 25 juin au château de Balleure à Étrigny.
Maryse Amélineau
Photos © Maryse Amélineau