On l’avait laissé fi juin à Osh City au Kirghizistan avec une arcade ouverte et une main aussi bleue qu’une réunion de famille chez les Schtroumpfs suite à un gros coup de vent suivi d’une énorme chute dans un ruisseau en crue. Un passage au service radiologique de l’hôpital international de Osh City confirma, heureusement, que rien n’était cassé. Cependant, un pansement presque aussi volumineux qu’une boule de bowling allait l’empêcher de tenir son guidon en toute sécurité. Et comme Guillaume ne tient pas en place, tant pis pour le vélo quelques jours, et en route pour aller trekker avec Antoine, son copain belge.
Bishkek la capitale kirguize
Quatorze heures de bus partagées avec une mère de famille et ses trois gosses, une seconde femme que Guillaume qualifie poliment de pénible, le vélo installé tant bien que mal sur le toit du bus, des bagages éparpillés partout dans la cabine, et un chauffeur qui se prend pour un candidat de ‘’the voice’’ en n’hésitant pas à entonner un karaoké. Insoutenable, mais indispensable pour ne pas qu’il s’endorme sur son volant. Rassurez-vous, les passagers ne dormaient pas non plus.
En route pour les lacs
Direction Karakol, et sa proximité avec les lacs d’altitude, où nos randonneurs vont aller marcher. 55 kilomètres et 3940 mètres, sont la longueur et l’altitude du lac Ala-Kul (lac Ala).Puis c’est le canyon de Zkaska au bord de l’immense lac Issy Kul, un des plus grands du pays.
Ensuite nos deux compères décident d’aller faire du cheval au lac Song Kul, encore à plus de 3000 mètres d’altitude. En attendant, ils rencontrent tout un tas de rando-trekkers, avec qui ils sympathisent. Mais il faut déjà penser au retour sur Bishkek, avec une météo plutôt humide. Le lendemain de notre 14 juillet national, Guillaume enlève son pansement, retrouve sa monture, et file en direction d’Almaty, ancienne capitale du Kazakhstan, mais tout de même plus grande ville du pays, avec ses 1 800000 habitants. Son pote belge, Antoine, lui retourne dans son plat pays qui est le sien.
Le Kazakhstan pays d’Asie Centrale
La frontière est à deux pas. Enfin, presque. 240 kilomètres dont une ligne droite de 180 bornes. Passage de frontière assez facile, et direction Otar en train. Toujours cette chaleur avec des moyennes à 35°, et toujours aucune végétation. Le bon moment pour notre leunais de se familiariser avec le russe et le kazakh. Pays sous influence de l’URSS pendant des décennies, le Kazakhstan a déclaré son indépendance en décembre 1991, et a un régime présidentiel considéré comme autoritaire.
Guillaume va retrouver là-bas son pote Shems, avec qui il va retourner visiter le Kirghizistan, et la partie historique de l’Ouzbékistan. Sans oublier la mer d’Aral et le cosmodrome de Baïkonour, la base de lancement des fusées soviétiques. Pour profiter réellement, les deux compères vont se déplacer en train, taxi ou bus, pendant trois semaines. Puis ce sera direction l’Inde et le Viêtnam à la fin du mois d’août.
A suivre…
Toute la rédaction de macon-infos continue de soutenir et d’encourager Guillaume pour la suite de ce magnifique voyage.
Rémy Mathuriau