On l’avait laissé fin août à l’aéroport d’Almaty, ancienne capitale du Kazakhstan. Son billet pour l’Inde dans la poche, il patientait pour prendre son avion en direction du pays le plus peuplé au monde.
L’Inde :
Aussi attirant que repoussant, aussi beau que mauvais, aussi sale que propre, l’Inde ne restera pas dans les meilleurs souvenirs du périple de Guillaume. À Delhi, et malgré les affiches publicitaires sur le G20 qui se déroulera prochainement (9 et 10 septembre), la misère est partout. Hébergé à l’école de l’ambassade américaine, Guillaume fait la connaissance de la famille à l’origine de la construction d’un camp, dans lequel se côtoient 2000 ouvriers sur 20000 m². Variole et maladies infectieuses se propagent dans ce coin de l’Inde. Des mamans portent leur enfant mort dans leurs bras, en errant ci et là. En discutant avec les anciens, notre aventurier comprend que l’avenir des jeunes indiens sera très compliqué. Les poubelles se trouvent à ciel ouvert, avec des relents de poisson séchant au soleil. Le camp est aidé par le gouvernement par le biais de médicaments, de masques et de gants afin de ne pas propager les maladies.
Petit tour par Agra afin de visiter le Fort rouge ainsi que l’incontournable Taj Mahal. Le voyage en troisième classe valait le détour. Mais la semaine passe vite, et il va être temps de partir pour le Vietnam. Guillaume gardera de l’Inde de nombreux contrastes, et semble frappé en plein visage sur nombre d’aspects.
Le Vietnam :
Le voilà arrivé à Hanoï, capitale du pays frontalier avec la Chine, le Laos, et le Cambodge. Malade comme un chien, il arrivera tout de même à prendre un avion en direction du Japon.
Le Japon :
Au pays du soleil levant pour quatre jours, il y retrouvera un vieux copain pas vu depuis cinq ans. Retrouvailles et visites au menu pour notre aventurier.
Le Vietnam :
Reprise du vélo pour une étape de 60 km. Le climat tropical ajouté à un soleil se couchant à 18 heures a épuisé Guillaume. Vivement les grimpettes en altitude. Hoa Binh City, puis Mai Chau. Il pleut encore et encore. Dans une côte, Guillaume se fait tracter en élastique par un type en scooter. Sécurité toute. Le soir, un réchaud à essence capricieux et récalcitrant prend feu. Les affaires, le vélo et les sacoches ramassent. Guillaume éteint l’incendie comme il peut, avant que les moustiques ne l’attaquent. Il replie tout et part à la recherche d’un hôtel. Le lendemain, 60 km pour 1600 mètres de dénivelé positif. Il pleut toujours. Le soir, arrivé à Hoi Xuan, il est reçu par une hôtesse du genre grognon. Qu’importe, c’est l’aventure. Puis grosse étape de 107 km. Sympa, avec des gens accueillants, qui lui offrent à manger et des sourires à tout va. Par contre, beaucoup de chiens errants et de scooters téméraires et cascadeurs. Direction le sud pour notre cyclo, avant de rejoindre le Mékong par l’ouest. Il atteint Cau Giat entre la pluie et les rizières. Le 18 septembre, sept mois après ses premiers coups de pédale à Charbonnières, Guillaume arrive vers la mer méridionale de Chine. Dans un mois, ses parents le rejoindront au Cambodge, et cela lui donne des ailes. Avant de passer la frontière avec le Laos, Guillaume profite d’une journée de déluge pour entretenir sa monture. Nu’oc Sot sera son ultime jour au Vietnam, avec devinez quoi… de la pluie.
Le Laos :
Passage de frontière compliqué, avec de la corruption lors du coup de tampon pour la sortie de territoire. Guillaume arrive à passer en douce. Pour son entrée au Laos, rebelote. Mais là, pas moyen de rigoler avec les douaniers, et il faut payer. Puis direction Lak Sao, où il fait 30°. Paradoxalement, notre globe-trotter ressent au Laos une atmosphère plus chaleureuse qu’au Vietnam. Arrivée à Thalang dans un cadre splendide, en attendant le Mékong et sa descente jusqu’à Thakek. Guillaume continue sa route sur près de 350 kms en face de la Thaïlande, le dixième plus grand fleuve du monde faisant office de frontière. 36 heures de pluie sans discontinuer. À Niraphon Guest House, notre cycliste est agressé par un demeuré nu, en scooter, machette en main, et qui semble vouloir le transformer en steak tartare. Arrêté par des militaires un peu plus loin, l’excité sera mis hors d’état de nuire. On explique à Guillaume que l’énervé ne supportait pas le drapeau vietnamien visible sur le vélo. La rancœur est tenace chez cet hurluberlu. La frontière avec le Cambodge se rapproche et Pakse est la dernière grande ville laotienne sur l’itinéraire de Guillaume. Pluie, éclaircies, et 31°. La routine quoi !
À suivre…
Toute la rédaction de Macôn-infos continue de soutenir et d’encourager Guillaume pour la suite de ce magnifique voyage.
Rémy Mathuriau
Fort rouge Delhi
Mariée, temple Meiji Jingu
Taj Mahal Agra
Tokyo skytree
Mer méridionale de Chine Vinh
Fort rouge Agra
Rizières Hoa Binh Viet-Nam
Riz
Rizières Mai Chau Viet Nam
Dernière ascension avant le Laos
Barils de Saké à Tokyo
Pont Laotien à Paksé
Thalang au Laos
Temple Bouddhiste au Laos - Takhek