Une banalisation de cours « pour les épreuves de spécialités de terminale » qui met en colère un certain nombre de personnels de direction...
Communiqué de la section académique du SNPDEN-UNSA
Banalisation de cours pour les épreuves de spécialités de terminale :
une injonction tardive, précipitée et irrespectueuse
du travail des équipes pédagogiques et éducatives
A 3 jours de l’échéance, nous venons de recevoir un courrier du ministre demandant aux proviseures et proviseurs de lycée de consacrer le vendredi 17 et le samedi 18 mars, aux révisions des épreuves de spécialités pour les élèves de Terminale :
« Dans tous les lycées, la journée du vendredi et selon les situations locales celle du samedi devront être consacrées pour les élèves de terminale aux révisions des épreuves des enseignements de spécialité, que ce soit, selon les établissements, sous forme de séances de révision ou de temps libéré », annonce le ministre le 14 mars 2023.
Ce positionnement occasionne, de nouveau, la colère des personnels de direction.
Le SNPDEN-UNSA dénonce cette injonction tardive et précipitée, irrespectueuse de la bonne préparation des élèves, de la progression pédagogique prévue par les équipes et de la bonne organisation des établissements scolaires.
Nous rappelons que malgré la position partagée par les enseignants, les lycéens, les fédérations de parents d’élèves et les chefs d’établissement pour que ces épreuves aient lieu plus tard dans l’année, en fin de 3ème trimestre, le ministère s’entête à anticiper ces épreuves au mois de mars, avant Parcoursup, avec les conséquences éprouvées d’absentéisme, de démobilisation et de démotivation des élèves de terminale pendant le 3ème trimestre.
Cette décision, au-delà de l’urgence imposée, nous fait basculer dans la sphère de l’absurde et de l’inacceptable ! L’organisation pédagogique, y compris des temps de révisions, ne peut reposer sur une décision unilatérale imposée dans ces conditions. Elle relève d’une concertation des équipes et des instances pédagogiques. Elle n’a aucun sens, ne se justifie pas, et contrevient totalement au principe de l’autonomie qu’on nous agite souvent !
Enfin, parce qu’il est indispensable, à nouveau, de rappeler que l’organisation pédagogique et celle de l’emploi du temps relèvent non pas de la compétence du Ministre mais bien de celle des chefs d’établissement, nous invitons tous nos collègues à ne suivre cette consigne que si, et seulement si, elle se révélait applicable (temporalité, délai, organisation, information au CA, informations possibles aux familles, etc.). Chacun fera donc, à ce stade, ce qu’il pourra !
Le SNPDEN-UNSA soutiendra tous les personnels et toutes les équipes qui ne pourraient mettre en œuvre cette consigne.