Communiqué de la chambre régionale d'agriculture
Pascal Martens, président du GDS BFC et 1er vice-président de GDS France, a alerté sur la situation sanitaire et sur son évolution sur les prochains mois, en étant particulièrement inquiet pour les éleveurs dépendants des ventes de broutards : « Notre région se situe au triangle des Bermudes des trois maladies : le sérotype 8 qui arrive par le sud, le sérotype 3 par le nord, et la MHE ».
L’impact sanitaire pourrait être majeur d’ici fin d’année et décimer des cheptels entiers. Il réitère l’importance de la vaccination, notre région bénéficiant de la gratuité du vaccin FCO-3 depuis début août. En complément, il appelle à la responsabilité de l’ensemble de la filière, et chacun à être particulièrement vigilant lors de rassemblements d’animaux pour limiter les risques de diffusion de la maladie et éviter de ramener la maladie sur notre territoire.
Christophe Richardot, directeur général de Dijon Céréales et d’Alliance BFC, a fait le point sur la récolte des céréales de notre région : « La situation est très moyenne. On passe, au regard de ces dernières années et pour certains exploitants, de difficultés conjoncturelles à des difficultés structurelles ». Les blés présentent des rendements et des qualités très disparates ; les rendements en orge sont réduits de moitié dans certains secteurs.
La perte de rendement est de 10% pour Dijon Céréales, et les pertes au niveau national sont sans précédent, de -10 M de tonnes. Au regard de cette situation morose, il souligne les enjeux pour les prochaines années de développement de projets de diversification, tels que la méthanisation, l’agrivoltaisme. Après un tour de table dans chacun des départements, les élus du Bureau réitèrent leur attente forte d’un soutien financier par les pouvoirs publics.
Après ces deux interventions très suivies et particulièrement appréciées des élus, le président Decerle a accueilli la nouvelle directrice régionale de l’ASP, Mme LIME, en poste depuis mars 2024. L’occasion pour la Directrice de notamment faire un point précis sur le FEADER. Au vu du nombre de dossiers restant à payer dans les prochains mois, l’inquiétude des élus demeure sur la capacité du Conseil régional à instruire l’ensemble des dossiers issus de l’ancienne programmation.
La chambre régionale invite une nouvelle fois les agriculteurs concernés à suivre attentivement leur dossier et ne prendre aucun retard dans l’envoi de pièces administratives, qui serait préjudiciable au paiement effectif de leur projet.