Communiqué
L’inquiétude de ces derniers jours quant à la situation financière de notre pays est montée d’un cran aujourd’hui avec la menace de censure du gouvernement Barnier par les extrêmes. J’en suis malade.
En refusant de voter le projet de loi de finances de la sécurité sociale, des parlementaires ont fait le choix de précipiter la nation dans un abime sans nom, bien pire que le chaos actuel dans lequel la France se trouve.
Comme l’a dit le Premier Ministre cet après-midi en ayant recours au 49.3, il appartient «maintenant aux députés de décider si notre pays se dote de textes financiers responsables, indispensables et utiles à nos concitoyens ou alors si nous entrons en territoire inconnu ».
Quelle inconscience de la part de ces parlementaires qui s’apprêtent à voter une motion de censure pour faire tomber le gouvernement Barnier ! Installés bien confortablement dans leurs fauteuils rouges, ces derniers ont-ils pris la mesure des conséquences pour les Français? NON. Parce qu’avec cette décision des extrêmes, nous allons entrer dans une crise financière aux conséquences gravissimes pour les plus modestes. Les marchés financiers vont s’emballer, les taux d’intérêt vont exploser et nous conduire tout droit à la faillite.
Qui va payer les pots cassés de cette irresponsabilité ? Vous ? Nous ? Tout le monde, à commencer par les plus modestes pour lesquels nous ne pourrons plus agir !
Dans leurs beaux discours, les extrêmes jurent que non, que ça ira mieux après ! Bien facile pour eux qui ne sont pas confrontés au terrain, bien loin des réalités de la vraie vie. C’est facile de faire valoir une vérité qui n’en a que le nom ! Notre pays est à bout de souffle, les Départements se démènent pour faire face pour les personnes âgées, les personnes handicapées, pour la protection de l’enfance, pour les familles etc. parce que les Départements ont la compétence des solidarités. Comment ferons-nous demain pour répondre aux besoins en étant en faillite ?
Même si je m’engage à ce que la collectivité départementale fasse tout pour minimiser les conséquences, nous ne pourrons pas faire face très longtemps, même si je présente la facture à ces parlementaires irréfléchis, bien confortablement installés, qui agissent pour leurs intérêts personnels et non pour les concitoyens !
Impuissant face à cette catastrophe annoncée, je vous le dis ce soir en toute sincérité, j’en suis malade !
André Accary
Président du Conseil départemental de Saône-et-Loire