Le rassemblement s'est tenu à 12h30 ce jeudi devant le palais de Justice. Colette Marchand, présidente de Femmes solidaires Mâcon, a pris la parole.
« Nous sommes présents pour dire que la société du nouveau monde, ce n’est pas ce que Macron nous a vendu quand il a pris la parole pour défendre Depardieu… La société du nouveau monde, c'est la fierté que nous avons de voir tous les jeunes qui prennent position contre le sexisme, de l’équipe de France de Hand championne du monde dans l’indifférence presque totale, le prix Nobel de physique qui est une femme cette année, le prix Nobel de littérature d'Annie Ernaux en 2022…
Nous sommes fiers aussi du travail de la Ciivise (Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles Faites au Enfants) qui a rendu son rapport avec 82 préconisations pour protéger les enfants de l’inceste et de violences sexuelles avec le juge Durand !
La violence faites aux femmes, ce n’est pas un fait divers mais un fait de société, il faut que les hommes aussi s’en emparent.
A la date du 11 janvier, 5 féminicides dont 8 orphelins dus à la mort de leur mère par le compagnon ou ex-conjoint. »
Le texte de l’appel de toute les associations féministes, suivi et signé par les syndicats, et soutenu par les partis politiques a été lu.
« Nous sommes féministes. Nous sommes de celles qui reçoivent les paroles des victimes chaque jour, de celles qui ne veulent plus compter les viols, les incestes, les féminicides, les agressions sexuelles et sexistes, de celles qui ne cessent de prôner la transformation de nos politiques publiques pour en finir avec toutes les violences faites aux femmes, aux enfants et aux minorités de genre.
Nous dénonçons, nous agissons, nous luttons sans relâche contre ce fléau...
Relisons tous les témoignages individuels, chacune d’entre nous sait de quoi il s’agit quand nous disons #Metoo : la violence patriarcale s’exerce sur nous au quotidien, quel que soit notre âge, notre métier, notre condition sociale. Parmi toutes les victimes, 56% sont mineures !
Les féministes contemporaines luttent jour après jour depuis les années 1970 contre les violences faites aux femmes, aux minorités de genre, aux enfants. Elles soutiennent celles et ceux qui les subissent dans leur long cheminement vers la reconstruction après avoir vécu l'indicible. Les victimes qui ont fait le choix de recourir à la justice, se heurtent bien souvent à un système qui refuse de les entendre, de les comprendre, de les croire et de les reconnaître... »
Philippe Perraud, enseignant, représentant la FSU, s'est également exprimé :
« La FSU représente les enseignants, la culture, la recherche. En ce qui concerne le droit des femmes, nous constatons, depuis que les promotions ou les primes aux méritent sont mises en place dans l’Education National, ceux qui en profite le plus et qui creusent les écarts de salaires, se sont les hommes, ils obtiennent tous les postes à responsabilité, tous les postes de direction, les postes de professeurs principaux, les postes de coordinateur de discipline dans les établissements scolaires, ils sont plus... disponibles !
Ce système de primes, qui vient en réponse à la demande des personnels d’une augmentation salariale nuit encore plus aux femmes. Cela creuse les écarts salariaux alors que dans la fonction publique, nous avons normalement une égalité d’indice (donc pas d’écart).
En fin de carrière, il y de gros écarts de pensions entre les femmes et les hommes... »
reportage Nathalie Brunet
Pour Mâcon-Infos