« L’anxiété doit changer de camp », assène le Préfet Yves Seguy.
Le Préfet de Saône-et-Loire a dirigé mardi 25 mars une réunion de suivi du plan d'action départemental pour la restauration de la sécurité au quotidien (PADRSQ) avec ses différents partenaires : Police, gendarmerie, bailleurs sociaux, Éducation Nationale, collectivités…
Car, non, la Saône-et-Loire, département champêtre s’il en est, n’est pas à l’abri de la délinquance « car nous sommes à une zone carrefour. Ici comme ailleurs nous sommes touchés par le narcotrafic, par la violence y compris des mineurs, ici aussi nous avons des véhicules incendiés… », pose le Préfet Yves Séguy à l’issue de la réunion de suivi du PADRSQ.
« Nous sommes impliqués dans le continuum de sécurité, c’est l’affaire de tous, y compris celle des bailleurs sociaux, des opérateurs de transports… », insiste le représentant de l’État. « Notre objectif est ambitieux, rendre notre écosystème plus paisible possible. »
Pour y parvenir, la volonté est d’aller chercher les trafiquants sur les lieux de leurs commerces (y compris d’apparence légale), leurs trafics en partenariat avec des organismes tels que L’URSSAF, les Finances publiques, l’Inspection du travail, etc., pour lutter contre la fraude. « On veut contrarier l’économie parallèle, toucher les trafiquants au portefeuille. »
Le Préfet et sa directrice de cabinet, Salwa Philibert, ont insisté sur la volonté d’améliorer le partenariat avec la police municipale, développer l’usage de la vidéoprotection « pour être plus agile, plus efficace ».
Si l’expression tolérance zéro n’a pas été prononcée, on s’en rapproche. Yves Seguy invite chaque partenaire à signaler toute incivilité, tout acte délictueux, « pour qu’il soit traité au plus vite. L’anxiété doit changer de camp ». Et de citer en exemple les rodéos urbains qui au printemps risquent de « refleurir ».
Le Préfet estime que chaque territoire, chaque agglomération de Saône-et-Loire est malheureusement concernée, « chacune avec ses nuances. Essayons d’apporter des réponses spécifiques, adaptées pour faire reculer l’insécurité partout. »
Une réunion de suivi trimestrielle sera organisée pour accompagner ce plan « sauf si un événement particulier nous contraint à une réunion d’urgence. Mais notre action est bien quotidienne. »
David Bessenay