Communiqué du RNBFC
À quelques semaines de la rentrée scolaire 2024, les syndicats de Bourgogne Franche-Comté tirent la sonnette d’alarme. En effet, le nombre de professeurs manquants est inquiétant dans les académies de Besançon et Dijon. Les élèves bourguignons et francs-comtois risquent, une nouvelle fois, d’être pénalisés par l’annulation de nombreuses heures de cours.
L’an dernier, 25% à 35% des cours ont été supprimés sans être remplacés. Les 3.000 postes non pourvus au niveau national s’ajoutent à ceux des années précédentes, qui ne sont toujours pas remplacés.
À l’heure où la France s’effondre au classement PISA avec « une baisse inédite des performances des élèves », alors que 40% des élèves qui entrent en 6e ne maîtrisent pas l’écriture, la lecture et le calcul, il est urgent de réagir.
L’Yonne n’est pas épargnée par la pénurie de professeurs. Au nord du département, le lycée de Sens fait face à de graves difficultés. Avec près de 3.000 élèves répartis sur un site gigantesque, les professeurs sont nombreux à ne plus pouvoir assumer la charge de travail.
En 2022, 4 professeurs du lycée de Sens avaient démissionné dès le mois de septembre. L’an dernier encore, la rentrée des classes s’était déroulée dans des conditions catastrophiques, entre des emplois du temps inadaptés et des professeurs principaux absents.
Face à ces réalités, Julien Odoul rappelle à chacun ses responsabilités.
Il est nécessaire que l’État s’engage à améliorer l’attractivité du métier, par l’amélioration des salaires et le rétablissement de l’autorité comme défendu par Jordan Bardella et le Rassemblement National.
La majorité de gauche et d’extrême gauche de la région Bourgogne Franche-Comté doit cesser sa logique comptable et assurer des conditions de travail et d’accueil dignes. Julien Odoul demande que la présidente Marie-Guite Dufay écoute enfin les élus du nord de l’Yonne qui portent un projet de création d’un second lycée dans le territoire.
Avec ce deuxième établissement, les élèves seraient mieux répartis dans les classes et pourraient avoir de meilleures conditions de travail, tout comme les professeurs qui aujourd’hui effectuent des recours pour éviter le département.
Alors que l’Yonne doit faire face à d’énormes défis en matière de désertification médicale, industrielle, en matière de services publics, il est vital de se battre pour ne pas y rajouter la désertification scolaire.