Les revendications de la CGT Mâcon pour véritable égalité femme-homme
Communiqué de la CGT Mâcon
Le 8 mars, et après ?
Le 8 mars, ce n’était ni la Saint Valentin, ni la fête des mères. Le 8 mars, c’était la journée internationale de lutte pour les droits des femmes pour gagner l’égalité salariale et la reconnaissance professionnelle qui sont garantes de l’indépendance économique des femmes.
Plusieurs mobilisations ont eu lieu sur le territoire lors de cette journée, fortement marquée par la présence de la jeunesse, celle-ci a permis de mettre au centre la question de l’égalité entre les femmes et les hommes, que ce soit au travail, dans la vie et dans la société.
Les travailleuses et les travailleurs qui se sont mis·es en grève le 8 mars ont bien compris que les inégalités dans la société et dans la vie ne sont plus possibles.
Aujourd’hui, tous secteurs confondus, les femmes gagnent toujours un quart de salaire en moins que les hommes. C’est comme si chaque jour, elles arrêtaient d’être payées à 15h40 et travaillaient gratuitement le reste de la journée. À la retraite, elles sont de nouveau pénalisées car leurs pensions sont inférieures de 40 % en moyenne à celles des hommes !
Ensemble, il est possible de faire exploser la « boîte de verre » dans laquelle les femmes sont enfermées et qui creuse les inégalités, en s’attaquant :
• au « plancher collant », dû au temps partiel et à la précarité qui amène de nombreuses femmes à passer leur vie au Smic (56 % des smicard·es sont des femmes) ;
• aux « parois de verre », qui concentrent les femmes dans des emplois à prédominance féminine dévalorisés et sous-payés ;
• au « plafond de verre » : même si elles sont de plus en plus qualifiées, les femmes occupent peu de postes à responsabilité ;
• au « plafond de mère », qui les discrimine sur fond de maternité réelle ou soupçonnée ;
• au sexisme et aux violences sexistes et sexuelles au travail et en dehors, qui entraînent des conséquences dramatiques sur la vie et la carrière des femmes et qui creusent encore plus les inégalités.
C’est pourquoi, la CGT continuera à combattre ces inégalités au-delà du 8 mars et continuera à revendiquer tout au long de l’année :
- La revalorisation de tous les métiers à prédominance féminine pour qu’enfin le principe « un salaire égal pour un travail de valeur égale » s’applique ;
- La fin des temps partiels subis ;
- La revalorisation du Smic à 2 000 € bruts pour toutes et tous ;
- La révision de l’index égalité, pour faire toute la transparence sur les inégalités et permettre de sanctionner les entreprises qui discriminent – c’est d’ailleurs une nouvelle obligation de la Directive européenne sur la transparence des rémunérations que la France doit devra transposer au plus tard le 7 juin 2026 ;
- La fin des systèmes opaques d’individualisation des rémunérations et des primes qui pénalisent davantage les femmes ;
- La fin de la discrimination salariale sur la carrière pour de réels déroulements de carrière ;
- Le conditionnement de l’octroi des marchés publics à l’égalité salariale ;
- L’allongement des congés paternité et d’accueil de l’enfant et maternité.
Rejoignez la CGT pour un monde plus juste ! Union Locale CGT – place des Cordeliers – à MACON