jeudi 25 avril 2024

 

La population régionale diminue depuis 2015. Le déficit naturel poursuit sa dégradation et figure parmi les plus élevés de France métropolitaine. Les détails de l'enquête de l'INSEE.

 

Communiqué

Il n'est plus compensé par le solde migratoire devenu nul depuis quelques années. En 2021, le nombre de naissances continue de décroître en raison d’un net recul en début d’année. Les baisses conjuguées du nombre de femmes en âge de procréer et du nombre moyen d’enfants par femme pèsent fortement sur l'évolution des naissances.

Comme en 2020, le nombre de décès en 2021 est supérieur à celui de 2019. Il reste élevé en raison du vieillissement de la population. La crise sanitaire (et surtout sa gestion déplorable - NDLR) aurait généré 4 400 décès de plus qu’attendus entre janvier 2020 et décembre 2021. Dans la région, seul le Doubs poursuivrait sa croissance démographique grâce un excédent des naissances sur les décès.

À partir de mars 2020, les vagues successives de Covid-19 ont des répercussions immédiates sur l’évolution démographique de la Bourgogne-Franche-Comté. La crise sanitaire n'a toutefois fait qu'accentuer la baisse tendancielle de la population. L’arrivée des générations nombreuses du   à des âges de forte mortalité, le déficit de naissances et un solde migratoire nul font diminuer la population régionale.

Un déficit naturel parmi les plus élevés de France

Au 1er janvier 2022, la population de la région est estimée à 2 785 400 habitants, en baisse depuis 2015. Elle perd en moyenne 5 100 habitants par an, soit - 0,2 % entre 2015 et 2022 . La Bourgogne-Franche-Comté est la région de métropole qui perd le plus d’habitants. En France métropolitaine, le nombre d'habitants augmente encore, +0,3% en moyenne par an.

La baisse de population régionale est principalement due à un déficit naturel de plus en plus important. En 2021, 25 390  enfants sont nés et 31 600 résidents sont décédés, soit un solde naturel de - 6 210. En Bourgogne-Franche-Comté, le taux d'accroissement naturel est en 2021 de - 2,2 pour mille habitants. Il est de + 0,9 ‰ pour la France métropolitaine et de - 0,5 ‰ pour la France de province. La région se situe devant Nouvelle-Aquitaine et Corse (- 2,4 ‰) mais loin derrière Île-de-France (+ 6,8 ‰). Ce taux est positif dans les départements des grandes agglomérations, dans ceux de l’est d’Auvergne-Rhône-Alpes et dans certains du pourtour parisien. Il est plutôt négatif dans les départements ruraux.

Chute des naissances neuf mois après le premier confinement

Début 2021, en Bourgogne-Franche-Comté comme en France métropolitaine, le nombre de naissances chute neuf mois après le confinement de mars-avril 2020. Le contexte de crise sanitaire et de fortes incertitudes économiques ont pu décourager les couples de procréer pendant cette période et les inciter à reporter ou annuler leurs projets de parentalité.

La crainte de complications pendant la grossesse avec la Covid-19 et la fermeture des centres de procréation médicalement assistée pendant le premier confinement ont également pu jouer. À partir de mars et avril 2021, le nombre de naissances repart à la hausse, bénéficiant de l’amélioration sanitaire et économique à partir de l’été 2020. Toutefois et contrairement à la tendance nationale, ce rebond ne dure pas et ne permet pas de compenser la nette baisse de début d’année.

En 2021, 270 bébés de moins sont nés par rapport à 2020 (-1,1%). Cette baisse est moins forte qu’entre 2019 et 2020 (- 1,7 %). En France métropolitaine, le nombre de naissances repart légèrement à la hausse en 2021 après dix années de baisse : 1 570 naissances de plus qu’en 2020, soit + 0,2 %. La diminution des naissances concerne principalement les régions du nord-est de la France mais aussi la Corse. À l’inverse, le nombre de naissances est particulièrement dynamique à l’ouest (Bretagne et Pays de la Loire) et au sud (Occitanie et Nouvelle Aquitaine).

Des maternités de plus en plus tardives

Le nombre de naissances dépend du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants et de leur fécondité. De 2011 à 2021, la population féminine de 15 à 49 ans diminue de 8,0 % dans la région contre - 2,5 % pour la France métropolitaine. Les femmes ont des enfants de plus en plus tard .

Les causes sont multiples : études plus longues et plus fréquentes, recherches d'emploi plus difficiles, etc. En 2021, 57,2 % des enfants nés en Bourgogne-Franche-Comté ont une mère âgée d’au moins 30 ans contre 50,6 % en 2011 et 47,1 % en 2001.

De 2011 à 2021, le nombre moyen d’enfants par femme est passé de 1,97 à 1,75 dans la région et de 2,00 à 1,80 pour la France métropolitaine. L'indicateur conjoncturel de fécondité des femmes âgées de 25 à 34 ans, qui sont les plus fécondes, diminue fortement ces dernières années passant de 1,30 en 2011 à 1,17 en 2021. Il est en revanche stable pour celles de plus de 35 ans (0,36).

Une moindre hausse de décès en 2021 qu'en 2020

Par rapport à 2019, le nombre de décès augmente fortement en 2020 avec la crise sanitaire inédite de + 11,5 % (soit + 3 470 décès), puis de 4,7 % en 2021 (soit + 1 410 décès).

En France métropolitaine, l’épidémie a aussi été moins marquée en 2021 (+ 6,7 %) qu’en 2020 (+ 9,3 %). Les effets de la crise sanitaire ont été funestes pour les régions de l'est de la France ainsi que l'Île-de-France en 2020 mais la situation s’est rééquilibrée en 2021.

Le nombre de décès reste élevé à cause du vieillissement de la population

Dans la région, de 2011 à 2021, le nombre de décès progresse fortement : + 1,3 % en moyenne par an contre + 0,2 % entre 2001 et 2011. Avec une population âgée de plus en plus importante et l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité, le nombre de décès devrait continuer de croître dans les prochaines années.

En 2021, la part des personnes âgées de 65 ans ou plus parmi l’ensemble de la population est de 23,9 % pour la région contre 20,9 % en France métropolitaine. Le taux de mortalité atteint 11,3 pour mille habitants dans la région contre 9,8 ‰ pour la France métropolitaine. En 2021, en Bourgogne-Franche-Comté, l'espérance de vie à la naissance est de 79,2 ans pour les hommes et de 85,2 ans pour les femmes. Après une forte baisse en 2020 due à la pandémie, ces espérances de vie  retrouvent leur niveau de 2019. Elles sont légèrement plus faibles dans la région qu’en France métropolitaine. Avec l'amélioration du suivi médical des grandes causes de décès, maladies cardiovasculaires et cancers notamment, l'espérance de vie a gagné en vingt ans 3,9 ans pour les hommes et 2,4 ans pour les femmes dans la région.

Le Doubs bénéficierait de naissances supérieures aux décès

En 2021, le Doubs serait le seul département de la région où le nombre de naissances est supérieur au nombre de décès. Toutefois, l'écart se réduit depuis une dizaine d’années. Sa propension à attirer des populations jeunes (18 à 30 ans) en lien avec la proximité de la Suisse, en fait un département du nord-est de la France particulièrement dynamique. La part de femmes en âge d’avoir des enfants dans la population y est importante alors que le nombre d’enfants par femme est dans la moyenne régionale (1,73).

Au 1er janvier 2022, le Doubs, qui gagne encore significativement des habitants, deviendrait le département le plus peuplé de la région dépassant ainsi la Saône-et-Loire. La population de Côte-d’Or serait stable et les autres départements perdraient des habitants et plus particulièrement le Territoire de Belfort (- 0,9 % en moyenne annuelle depuis trois ans), la Nièvre (- 0,8 %), et l’Yonne (- 0,6 %).

Depuis dix ans, les naissances suivent une tendance à la baisse dans tous les départements de la région. Toutefois, en 2021, elles rebondissent dans la Nièvre, la Saône-et-Loire et, dans une moindre mesure, en Haute-Saône. Dans la Nièvre, le vieillissement de e population entraîne une poursuite de la tendance à la hausse du nombre de décès en 2021 (+ 2,2 %). Dans ce département, le taux de mortalité est le plus élevé, 16,2 décès pour mille habitants. À l’inverse, il est plus faible dans le Doubs, la Côte-d’Or et le Territoire de Belfort. Ces trois départements sont les seuls où il y a davantage de personnes de moins de 20 ans que de personnes de 65 ans ou plus.

Fabrice Loones, Philippe Rossignol (INSEE)

 

 


4 400 décès de plus qu'attendus de janvier 2020 à décembre 2021 en raison de la crise sanitaire (et de sa gestion déplorable - NDLR)

Pour mesurer les effets de la crise sanitaire sur les décès, on peut supposer qu’en l’absence d’épidémie, la mortalité aurait évolué en suivant la tendance de la période récente : augmentation des décès avec l’arrivée des générations nombreuses du   à des âges de forte mortalité, freinée toutefois par le gain d’espérance de vie obtenu grâce à l'amélioration des conditions de vie et aux progrès médicaux.

Sous cette hypothèse, en 2020 et 2021, respectivement 30 400 et 30 500 habitants de Bourgogne-Franche-Comté seraient décédés. En comparaison avec les 33 700 décès observés en 2020 et 31 600 en 2021, la surmortalité imputée à la crise sanitaire pourrait être de 3 300 en 2020 et de 1 100 en 2021, soit au total 4 400 sur les deux ans. [Cette mesure de l’impact de la crise est une déclinaison pour la région de la méthode présentée par Nathalie Blanpain sur le blog de l’Insee en juillet 2021.]

Cette estimation est inférieure au nombre de morts directement attribués à l’épidémie de la Covid-19 par les services de santé : près de 5 300 décès en établissement de santé ainsi que 2 300 décès dans les établissements médico-sociaux selon Santé publique France (SpF). Les décès attribués au Covid-19 incluent ceux de personnes fragiles qui auraient été reliés à une autre cause en l’absence d’épidémie.

De plus, des personnes porteuses du Covid-19 sont décédées sans que l’on puisse déterminer la cause réelle. Enfin, les difficultés pour se déplacer et la crainte de sortir ont pu empêcher de soigner ou d'identifier d'autres pathologies. À l’inverse, des décès ont été évités notamment grâce aux confinements (moins de déplacements et d'accidents), aux gestes de protection et à la réduction des contacts.

Baisse de la population en âge de travailler

Le recul du nombre de personnes en âge de travailler est un phénomène national. Dans la région, le nombre de personnes âgées de 15 à 64 ans décline depuis 2011 alors que celui des 65 ans ou plus progresse. La baisse de la population en âge de travailler s’explique d’une part, par l’arrivée des premières générations de baby-boomers   aux âges de la retraite. D’autre part, les jeunes adultes sont de moins en moins nombreux, en lien avec les changements de comportement : le recul de l’âge de la maternité, la quasi-disparition des grandes familles, le développement du travail des femmes, etc.  L'accès aux études supérieures repousse également l'entrée sur le marché du travail.

L’écart entre les régions du nord de l’Hexagone (Grand Est, Hauts-de-France, Normandie et Centre-Val de Loire) et celles de l’ouest, du sud et l’Île-de-France s’explique par l’attractivité de ces territoires auprès des étudiants et des jeunes actifs. Dans la Nièvre, la baisse est nettement plus importante que dans les autres départements de la région alors qu’en Côte-d’Or, elle est plus faible. Dans le Doubs, la population en âge de travailler se stabilise depuis les cinq dernières années. L’évolution asymétrique du nombre d’actifs et de retraités peut rendre problématique l’ajustement en main-d’œuvre dans les métiers en tension de la santé et des services à la personne.

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