Communiqué de l'INSEE
La Bourgogne-Franche-Comté fait partie des régions métropolitaines les moins touchées par les cambriolages et tentatives de cambriolages de logements, avec 3,9 enregistrements pour 1 000 logements en 2022.
C’est également la région où le nombre de cambriolages a le plus diminué au cours des six dernières années. Les communes les plus aisées enregistrent relativement plus de cambriolages, celles disposant d’un parc important de résidences secondaires sont généralement moins touchées.
La 3e région la moins cambriolée de métropole
En Bourgogne-Franche-Comté, 6 200 cambriolages et tentatives de cambriolages ont été enregistrés par la police et la gendarmerie nationale en 2022. Faisant souvent l'objet d’une plainte pour des questions d’assurance, ils sont moins nombreux que d'autres faits enregistrés comme les « destructions et dégradations volontaires », les « coups et blessures volontaires » et les « vols sans violence contre les personnes ».
La Bourgogne-Franche-Comté est relativement peu touchée par les cambriolages, avec 3,9 enregistrements pour 1 000 logements contre 5,8 en moyenne en France métropolitaine. C'est la troisième région la moins cambriolée, derrière la Corse et la Normandie.
La fréquence des cambriolages varie relativement peu d'un département à l'autre de la région . L'Yonne est le département le plus affecté avec 4,8 cambriolages pour 1 000 logements, le Jura et le Territoire de Belfort, les moins, avec 3,0 ‰.
Plus généralement, les départements à l'ouest de la région apparaissent un peu plus touchés par le cambriolage que ceux situés dans la moitié est. Les aires d’attraction des
villes de Dijon et Besançon, qui concentrent un grand nombre de logements et d’habitants, concentrent également de nombreux cambriolages. Ainsi, 15 % des cambriolages sont commis dans l'aire de Dijon et 9 % dans celle de Besançon.
Le nombre de cambriolages de logements a diminué en 6 ans
En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre de cambriolages de logements a diminué de 21 % en six ans, davantage qu’au niveau national (-14 %).
Le nombre de cambriolages en France hors Mayotte a surtout diminué en 2020, probablement parce que la crise sanitaire a davantage maintenu la population à son domicile du fait des confinements et de l’essor du télétravail. Il est reparti à la hausse en 2022 alors que les contraintes sanitaires se sont fortement desserrées.
Le nombre de cambriolages est en baisse en 2022 par rapport à 2016 dans pratiquement tous les départements de la région. Il
a davantage baissé dans l'est, particulièrement dans le Doubs (-48 %). La baisse est moins forte dans l'ouest, dans l'Yonne notamment (-9 %). Seule la Nièvre échappe à cette tendance, avec un nombre de cambriolages proche du niveau observé six ans auparavant.
Des résidences secondaires moins ciblées
Certains éléments peuvent expliquer les différences au sein de la région. Les communes dans lesquelles aucun cambriolage n'a été enregistré comportent un parc relativement important de résidences secondaires. Ces dernières, souvent inoccupées, semblent pourtant moins retenir l'attention des cambrioleurs.
Les communes les plus aisées sont les plus touchées par les cambriolages de logements. Les logements de celles où les habitants ont le plus fort niveau de vie médian, supérieur à 24 000 euros, sont 11 % plus souvent cambriolés que celles dont les habitants sont les plus modestes, là où le niveau de vie médian est inférieur à 19 700 euros.
Ce constat est même plus prononcé dans les territoires les plus densément peuplés de la région. En effet, les logements des communes urbaines denses les plus aisées sont 2,4 fois plus cambriolés que leurs homologues les plus modestes.