C’est à la Maison des Vins, un de leurs 30 sponsors, que le duo mère-fille a tenu à réunir ses amis, partenaires et nombreux soutiens, pour partager ses ambitions (élevées) juste avant de prendre la direction du Maroc.
Isabelle et Clara Corsin vont participer au rallye Aïcha des Gazelles du 17 au 25 avril. Le véhicule de ce duo mère-fille est prêt pour affronter les dunes marocaines.
Pour cette 34ème édition du rallye féminin, c’est leur deuxième participation pour cet unique rallye féminin hors piste, entre Erfoud et Essaouira. Un raid de navigation 100% féminin et solidaire, consistant à trouver des balises en plein désert avec pour seule aide des cartes, un compas et une boussole. C’est aussi une histoire de défi sportif et humain : celui d’affronter le sable et les dunes des déserts marocains en naviguant à l’ancienne, au compas et à la boussole, sans aucun appareil électronique, ni téléphone, ni GPS, à bord de leur 4×4 Land Rover Defender. Pour le relever, Isabelle, la maman, dynamique quinquagénaire, directrice d’exploitation de concessions automobiles (Land Rover et Volvo Mâcon, Bourg, Chalon) sportive depuis toujours, hand, natation, course à pied, marathon ; et Clara, sa fille, 30 ans, installée à Barcelone, sales manager à travers le monde dans le tourisme pour les professionnels du secteur, passionnée de voyages, de trails en sous-bois, et de plongée sous-marine, virus transmis par Bruno son papa qui couvait des yeux, avec tendresse, ses deux compétitrices.
Objectif : Top 25
Quelques minutes avant la réception, le duo fusionnel mère - fille, nous explique avec une extrême gentillesse son engagement : « On a une revanche à prendre, une revanche contre nous-mêmes. L’an passé, nous nous sommes prises au jeu, c’est peu de le dire, tâchant de boucler chaque étape et peu à peu de gagner des places au classement. Passé un temps parmi les 25 équipages de tête, sur les 200 au départ, notre duo a perdu son avance sur l’étape marathon en loupant la dernière balise du parcours. Une erreur de débutant pourtant ».
Mère et fille finissaient ainsi 116es. Un semi-échec que l’une et l’autre comptent balayer en participant à cette nouvelle édition, plus déterminées encore que l’an dernier et résolues cette fois à terminer dans les 25 premiers. « On a quelque chose à prouver à nous-mêmes ! »
Dans la présentation l’épreuve, le fougueux équipage 109, explique que : « Plusieurs mois avant le départ, nous avons épluché les cartes qui composaient leur trousseau l’an dernier, pour recenser nos erreurs et tirer des leçons de l’incroyable expérience pour laquelle nous repartons ». À les voir reprendre les archives, les entendre retracer jour par jour les pistes suivies dans le désert, leurs difficultés d’itinéraire parfois, leur engagement toujours, avec une ferveur telle qu’on les croirait rentrées la veille, on sait combien l’une et l’autre mettront leur cœur pour atteindre leur objectif.
26 000 € de budget
« Nos partenaires, nos soutiens et nos donateurs amis nous ont permis de relever l’objectif du budget, quelque 26 000 €, couvrant les frais d’organisation et de gestion de l’événement, sans compter ceux liés à l’hébergement, au transfert, à l’assurance, même à la formation du binôme, convié en février à un stage de pilotage au côté de Jeanette James, vainqueur du rallye à 7 reprises. « Le budget, ce sont plein de petits détails qui font un tout. »
Ce soir, nous voulons remercier tous ceux qui sont avec nous et ont rendu cette aventure possible. Chacun est remercié pour sa contribution, quel que soit le montant. »
Pour pouvoir suivre le déroulé de leurs aventures. « Le site du rallye permet de déposer des mots d’encouragement aux équipages. Ils nous sont remis le soir au camp. ». Le rallye est pensé dans le respect du pays, de sa population, de sa culture et de ses paysages. » Une dimension éthique qui imprègne chaque poste autour de l’événement et convainc chaque année plus de participantes.
C’est un long voyage auquel se préparent Isabelle et Clara. Une belle seconde manche, disputée pour la gagne, un peu, et surtout le plaisir d’être ensemble.
Une belle leçon de vie que plus de 100 Mâconnais.es ont entendu mardi soir.
J.-Y. Beaudot