Lucie Pillon céramiste va ouvrir une nouvelle étape dans le rayonnement de l’école d’arts plastiques.
C’est le projet de Romain Vesvre, le directeur de l’école d’arts plastiques, qui voit ainsi le jour, projet partagé et porté par Hervé Reynaud qui confirme que les voyants sont tous au vert et que le prochain conseil municipal va donner ce coup d’envoi « d’une étape nouvelle dans la vie et le rayonnement culturel de cette institution plébiscitée par les mâconnaises et mâconnais ».
Pour la présentation de ce projet, Charlotte Guibé, qui expose au Musée des Ursulines, et Michaël Baska, directeur général adjoint du pôle culture de la Ville,, entouraient le directeur. Comme l’expliquent les initiateur du projet de résidence d’artiste, l'invitation actuelle de Jan Hoos correspond à la démarche suivie.
Jan Hoos est en effet un artiste invité, du 21 au 29 septembre. Installé à Stuttgart, il est sculpteur et spécialiste de l'art perdu du plâtre stuc. Il expose son travail dans un espace d'atelier à l'EMAP, où ses réalisations côtoient son matériel et les espaces de travail.
Il a proposé un stage de modelage & sculpture en plâtre stuc de 4 journées complètes et, en plus, d'un accès privilégié à son atelier en dehors des journées du stage. Il accompagne Charlotte Guibé au cours de rencontres avec les élèves de l'école et d'une visite commentée de l'exposition proposée au Musée des Ursulines. Voilà la dernière étape, la dernière rencontre vers l’ouverture de la résidence d’artistes. Romain Vesvre explique qu' « à l'issue de cette rencontre va débuter la toute première résidence d'artiste de l'école, intitulée « Arachné », pour laquelle l'artiste Lucie Pillon a été retenue.
Ce programme de résidences a pour objectifs de favoriser les rencontres entre artistes, enseignants et élèves afin de faire dialoguer les pratiques et de faire entrer l'échange pédagogique dans le processus de création artistique.
« Arachné, figure de la mythologie grecque dans les Métamorphoses d'Ovide, est connue pour son immense savoir-faire dans l'art du tissage. Elle illustre donc parfaitement la volonté de faire de cette résidence un espace de temps, de tissage de liens et de rencontres entre la création contemporaine et l'enseignement des arts plastiques. »
Hervé Renaud a poursuivi avec la même ferveur : « la résidence d’artiste permet déplacement, enrichissement et ouverture aux autres pratiques et cultures, les notions d’accueil et d’hospitalité étant primordiales dans ce projet. Favorisant la rencontre et les échanges, elle permet de mettre les artistes en résidence en lien avec des professionnel·les de l’art, des chercheur·ses, des associations, des artisans ou toute personne pouvant aider au développement de leur recherche artistique, ceci aussi bien sur le territoire qu’à l’échelle nationale et internationale…
A l'issue de l'appel à candidatures qui a été lancé cet été, c'est l'artiste Lucie Pillon qui a été retenue pour cette première édition.
Durant trois mois, elle bénéficiera des équipements de l'EMAP pour sa recherche artistique et pourra rencontrer et travailler avec un large public au sein de l'école et hors les murs. A la fin de la résidence, une exposition de deux à trois semaines sera visible afin de mettre au jour son travail au plus grand nombre mais aussi de faire découvrir les réalisations issues des ateliers et des interventions auprès des différents publics.
« Diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Bourges en juin 2015, mes recherches plastiques sont animées par des problématiques liées de près ou de loin aux notions de délimitation, de frontière, de territoire. Je m’interroge sur l’identification, le positionnement de l’humain face à l’altérité. Je me questionne sur son besoin de cloisonner les formes, l’animal, l’étranger mais aussi sur son propre cloisonnement. J’aime observer avec plus ou moins de distance et de discrétion, les réponses que l’animal expose face aux décisions de l’homme. »
J.-Y. Beaudot