On l’avait laissé, il y a un mois, après son arrivée en Turquie....
La Turquie
Rejoint par sa famille au grand complet lors du week-end pascal, et ce pendant une semaine, les retrouvailles ont forcément été un grand moment d’émotion. Restait à traverser le nord de la Turquie, et de la quitter avant les élections (14 et 28 mai) de peur de troubles dans la population. C’est en compagnie de Nicolas, homologue français, que Guillaume décide de rouler quelques jours. Après une nuit étoilée dans une grotte troglodyte, nos deux routards ont été réveillés par les brûleurs des montgolfières évoluant au-dessus d’eux. Magnifique !
Après une chaine de vélo très sollicitée, cassée et changée il était temps de repartir. Déjà deux mois sur les routes et 3 300 kms dans les mollets. Grosse journée de dénivelé, mais nos deux compères se font souvent offrir du thé, ou se prêtent volontiers aux séances photos. Mais il faut rejoindre Diyarbakir, la capitale historique, culturelle et symbolique de toute la nation Kurde, fortement touchée lors du séisme du 6 février. Après un porte-bagages cassé et une réparation à la turque, Guillaume et Nicolas se retrouvent invités pour la nuit dans un bungalow de chantier. Là, Yussuf exhibe sans vergogne ses nombreuses armes à feu. Tout va bien, mais il va falloir dormir, et que d’un œil, avec eux. En route, du matin vers Bismil et Batman, où se trouvent des foreuses à pétrole, et des sites archéologiques à environ 45 bornes.
Le lac de Van
Plus grand lac de Turquie, avec plus de 3700 km² et ses nombreux flamands roses, est incontournable sur la route de la Géorgie pour nos deux routards. Commençant à être moins bien accueillis, il va être temps de changer de pays. Cap vers le Mont Ararat, à 5 137 mètres d’altitude, où se situeraient les vestiges de l’Arche de Noé, d’après les nombreuses croyances. Situé à l’extrême Est du pays, l’histoire raconte que ce mont aurait été volé aux Arméniens par les Turcs. Auparavant, il faut gravir le col de Tendürek Geçidi à une altitude de 2 644 mètres, où la neige est encore présente. Que de volonté et de courage ! Plus tard, bivouac au pied du mont Ararat par cinq petits degrés, et direction la Géorgie. Arrivée prévue dans quatre jours.
La Géorgie
Batoumi, le 9 mai sur la côte est de la Mer Noire. La ville ressemble à Berlin de par son coté artiste et paisible. A cause de douleurs irradiantes à la jambe, Guillaume doit prendre quelques jours de repos. Faut-il tout arrêter ? Guillaume se pose la question. Nicolas, quant à lui continue seul de son coté, mais devrait retrouver son binôme plus tard.
Reprise du vélo doucement pour notre Leunais, sans forcer en croisant de magnifiques paysages. En route vers Tbilissi la capitale. En attendant, la route est boueuse, et en très mauvais état, malgré l’argent mis par les Chinois pour tout refaire entre l’Europe et la Chine. Plus que 200 kms pour arriver à Tbilissi.
Peu avant la capitale, il retrouve un cycliste croisé sur les routes boueuses des jours précédents. Giorgi Gobadze, champion de vélo dans son pays, accueille notre routard, chez lui, et l’emmène le soir diner dans un grand restaurant pour gouter la cuisine géorgienne. Avec un tel accueil, cette journée restera inoubliable pour notre cycliste.
Et ensuite
Les prochaines étapes seront l’Ouzbékistan, le Kazakhstan, le Kirghizistan et le Tadjikistan.
Toute la rédaction de Mâcon Infos continue de soutenir et d’encourager Guillaume pour la suite de ce magnifique voyage.
Rémy MATHURIAU
Montgolfières en Cappadoce.
Ascension vers Goderzi
Batoumi en Géorgie.
Le camp Diyarbakir
Le lac de Van
Famille kurde L'aid mabrouk
Le mont Ararat
Le sommet du Goderzi