Gilles Platret, président du groupe des RDCEI (rassemblement des Républicains de la Droite, du Centre et des Écologistes Indépendants) à la Région Bourgogne-Franche-Comté avait donné rendez-vous à la presse ce vendredi 7 juin au bar de l’Hôtel de Ville de Mâcon.
Aux côtés de Gilles Platret, les élus du groupe Rassemblement des Républicains de la Droite, du Centre et des Écologistes Indépendants, à la Région Bourgogne-et Franche-Comté, emmenés par Catherine Carle Viguier 1ère adjointe de Mâcon, marquaient la dimension régionale de cette démarche de terrain : Jean Marie Sermier ancien député et Président du Pays Dôlois, Sylvaine Mourot, Catherine Clerc conseillères régionales, et Christophe Normier Conseiller régional écologistes indépendants.
Cette délégation venait de rencontrer Jean Patrick Courtois, le maire de Mâcon, pour évoquer les difficultés que rencontrent les élus dans l’obtention et le règlement des financements régionaux. Avant de poursuivre son planning vers les entreprises, Vignerons des Terres Secrètes et Sopagly, les élus d’opposition à la majorité régionale, avaient fait un break avec la presse.
Gilles Platret a marqué son attachement à la ‘Field Real Politique’ laissant ouvertement s’exprimer son attachement profond au terrain, aux préoccupations des habitants du territoire régional, à la vraie vie.
Le patron de la droite et du centre s’appuie en effet sur les remontées de terrain, sur le vécu du quotidien, d’une région et d’un département qu’il aime, pour dresser un constat sévère de la politique régionale conduite par Marie Guite Dufay et sa majorité régionale.
Après avoir salué le travail remarquable de Jean Patrick Courtois en le remerciant de son accueil et en le qualifiant : « de celui qui a profondément changer Mâcon » le maire de Chalon reprend le dossier régional : « Dans cette tournée, que l’on commence, ici, on essaye de rencontrer les acteurs du territoire, les maires, les responsables des collectivités, mais aussi les entrepreneurs les acteurs économiques de la ruralité… notre but est de prendre le pouls du terrain. Nous souffrons d’une déconnexion de La Région par rapport à nos concitoyens. La Région est devenue une collectivité invisible, et l’on fait tout pour que le citoyen s’en désintéresse. »
Le leader de l’opposition régionale, plaide ainsi, pour les maisons de la Région, qui seront ouvertes dans chaque département. « Quand les habitants auront une question à poser ou une demande à adresser, ils seront sûrs d'y trouver des élus pour les écouter et des agents pour les accompagner. Ce ne sont pas les personnes que j’attaque mais politiquement, notre présidente a fait un choix coupable, celui de se rapprocher de EELV qui aujourd’hui tient en otage sa majorité.
Les principes idéologiques prennent le pas sur les réalités économiques, la région manie des millions d’euros, et le ‘verdissement’ de la politique régionale sur l’ensemble des dossiers nous éloigne de la réalité vécue par nos concitoyens. C’est notamment le cas pour les clauses d’écoconditionnalité qui surgissent dans les dossiers et privent, bon nombre de demandeurs, d’accès aux financements.
En matière agricole aussi, le désordre s’est installé, pour les fonds Européens FEADER, la gestion des demandes de tout le secteur agricole est sur une pente catastrophique. 1845 dossiers restent dans la file active de leur instruction, mais le rythme d’examen de ces dossiers est de 20 par mois, la date limite est le 30 juin 2025. Les fonds non attribués remonteront alors à l’Europe.
Dans le même esprit, je peux évoquer le problème du loup en s’appuyant sur des remontées de terrain, je peux confirmer la thèse de la présence de deux meutes de loups en Saône-et-Loire. Le débat au CR est inexistant, d’un côté, des élus réclamant l’éradication totale d’un animal qui décime les troupeaux et de l’autre, ceux voulant à tout prix imposer la cohabitation avec un prédateur protégé.
À Étrigny les éleveurs de moutons sont très inquiets, c’est la filière ovine qui est en danger et tout particulièrement la race mouton charollais qui est très sensible à ces équilibres. La VP à l’environnement, Stéphanie Mode, EELV, nous dit qu’il faut baisser le cheptel de moitié…
La ruralité ne doit pas être sacrifiée, mais soutenue. L'urgence aujourd'hui est de respecter tous les territoires de la Région. Nous portons une action et la conviction qu'on ne peut pas continuer à nier les identités et réalités locales et que les élus doivent être au plus près du terrain, pour être à l'écoute de la population et rendre compte de leur action. Je souhaite un dialogue constant entre le président de Région, les maires, les présidents d'intercommunalités et les présidents de départements pour mieux répondre aux besoins de nos concitoyens… Je milite activement pour une Région au plus près des réalités du terrain. »
Jean-Yves Beaudot