Le Théâtre de Mâcon - Scène nationale a accueilli vendredi soir la première de la nouvelle création de Nathalie Pernette, « Wakan-Un souffle » devant 400 spectateurs.
La chorégraphe et ses six danseurs et danseuses étaient en résidence toute la semaine au Théâtre.
Dans ses créations, la chorégraphe développe un goût pour l'expérimentation et la rencontre.
Le pourquoi de ce projet est une interrogation de Nathalie sur les fonctions de la danse en occident. Elle s'est plus particulièrement intéressée à la fonction spirituelle de la danse.
Cette nouvelle création, qui a requis trois ans de travail, a été nourrie de l'étude d'un ensemble de danses sacrées du monde (danse kut de Corée, Kathak de l'Inde, Apsara du Cambodge, derviches tourneurs du Moyen-Oirent, danse balinaise et contemporaine...)
Wakan signifie sacré en Sioux, une culture qui la fascine depuis l'âge de 8 ans.
Dans cette œuvre, il est question de l’indicible, de l’invisible, de la spiritualité, du sacré.
« La gestuelle, les mains et les bras sont très présents dans les danses de l'Inde qui racontent l'histoire des Dieux », a-t-elle souligné lors de la rencontre avec le public à l'issue de la représentation.
Les six interprètes disent leur rapport à l'univers, à la respiration, au souffle et à la vie.
La musique composée de : cloches, percussions, cor de l'Himalaya, trompes, voix, chants, cris, poèmes et paroles incantatoires, instruments à vent, cymbales et gongs, de concert avec les corps, fabrique elle aussi sa prière.
Wakan – Un Souffle, une invitation à la rencontre et au partage, accessible a tous, par la pluralité de ses références et la générosité de son interprétation.
Maryse Amélineau
Photos © Maryse Amélineau