Claire de Comminges a découvert le cannage il y a une vingtaine d'années par l'un de ses frères qui le pratiquait un peu à ses heures perdues. Depuis, elle s'est découvert une passion pour ce métier d'autrefois peu connu qui requiert dextérité, minutie et patience.
« J'ai toujours aimé les activités manuelles et ce qui touche à la restauration des objets anciens » confie-t-elle.
Claire va rarement chez ses clients. Elle travaille avec des professionnels et des particuliers de la région et d'ailleurs qui lui apportent du vieux mobilier, des chaises, des fauteuils ou encore des canapés.
La canne vient de l'Asie du Sud-Est : du Vietnam, de Chine ou d'Indonésie. Claire la commande à une société de l'Ain : Rotin filé.
« La canne utilisée dépend de l'espacement et de la finesse des trous », explique notre experte passionnée en précisant qu'elle n'utilise pas de teinture.
Le cannage demande peu de matériel mais des outils spécifiques. Une grande aiguille pour tirer la canne, un peigne très souple, une rappe à bois, deux espèces de crochets, une paire de ciseaux et de l'eau. Il existe deux techniques pour humidifier la canne avant de l'utiliser, soit avec les doigts, soit par trempage.
Et Claire d'ajouter : « Le cannage prend beaucoup de temps. Il comprend quatre passages au total. Au troisième, il faut passer la canne par dessus ensuite, c'est la phase du tissage. Je travaille comme j'en ai envie et je ne compte pas mes heures. »
Un grand merci à Claire pour son accueil chaleureux et pour nous avoir fait partager sa passion.
Maryse Amélineau
Photos © Maryse Amélineau