C’est ce qu’est venu détailler le maire Jean-Patrick Courtois cet après-midi dans le quartier. Rendez-vous était à nouveau donné en milieu d’après-midi sur le parking du centre commercial E.Leclerc, avec le préfet, pour effectuer également une revue d’effectifs. « L’ordre va revenir ici et y rester » a déclaré Yves Séguy.
Les CRS vont oeuvrer encore 3 à 4 jours. Deux unités d’investigation anti-drogue sont présentes pour renforcer l’équipe cinophile de Mâcon. Des unités de motards de la direction zonale CRS sont également à l’oeuvre en contrôle de circulation. « L’ensemble des effectifs mobilisés représente une centaine de personnes » a précisé le préfet, assurant que l’ordre allait revenir et rester.
Pour le maire, l’heure des comptes est encore un moment douloureux, d’autant plus que les assurances font payer le prix fort. Il faisait état d’un préjudice de 1 million d’€ cet après-midi. « La prime d’assurance est multipliée par 7 depuis les émeutes. La franchise a explosé, passant de 280 000 € à près de 2 millions par site ! La Ville n’est financièrement pas assurée. Je compte évidemment sur l’Etat pour nous aider.
Quant au préjudice pour la population, il est considérable. Ce sont des équipements de politique de la ville à destination des enfants et des jeunes qui ont été détruits. Ils n’ont plus rien, ce sont les premières victimes de ces actes stupides et criminels. Je ne les laisserai pas tomber. »
Et de revenir sur cette demande de salle pour se réunir qui aurait été formulée par des jeunes du quartier à plusieurs reprises et depuis des années selon deux habitants du quartier : « Une salle était prévue mais ils n’en voulaient pas. Je voulais être assuré de mon côté que la demande était parfaitement honnête et légitime, ce qui n’est pas le cas. La demande émanait de jeunes qui ne sont pas représentatifs du quartier. Accorder une salle d’accord, mais pour quelle finalité ? Il fallait qu’on s’entende sur la finalité de l’activité. La preuve a été donnée aujourd’hui que la finalité n’était celle avancée. Quand on écrit sur un mur "Donner nous un local ou c’est la guerre" et que, quelques jours après, des locaux sont détruits de cette façon, on n’est pas simplement dans une contestation... »
On se souviendra à cette occasion que la police avait trouvé 200g de résine de cannabis dans la rue Nelson Mandela fin novembre au cours d'une opération de contrôle aléatoire... Cliquez ici pour lire notre article.
Rodolphe Bretin
La police municipale est également mobilisée
Rue Nelson Mandela
Devant l'école Jean Zay, durement touchée pendant les émeutes de l'été 2023
Le tag trouvé la semaine dernière par la police. La menace a été mise à exécution