O.Y. était jugé mardi après-midi au cours d'une comparution immédiate pour rébellion, outrage, violences et menaces de mort, notamment à l'encontre des gendarmes, après un geste violent sur une femme enceinte.
27 ans, physique impressionnant, tout juste sorti de prison, une interdiction de rentrer en contact avec son ex et la fille de son ex (11 ans) et une obligation de soin, c'est en rentrant chez lui, aux Sept-Fontaines à Tournus ce 25 juillet, déjà fortement alcoolisé (5 à 6 verres de whisky avec un collègue pour se préparer à passer une bonne soirée dit-il), qu'il aperçoit la jeune fille qui habite dans l'immeuble à côté et joue avec des copines. Malgré l'interdiction d'entrer en contact, il vient lui parler. La jeune fille effrayée appelle sa tante qui est là pour la garder en l'absence de sa maman. La tante approche immédiatement pour récupérer sa nièce. OY se montre alors désagréable et brutal, il la saisit par le cou et la plaque contre une barrière. Après ce geste, la tante prévient les gendarmes, qui se rendent sur place et l'embarquent.
Il va se montrer très agressif et résiste à la mise en cellule de garde à vue. Les gendarmes doivent se mettre à quatre pour parvenir à le placer dans la cellule. Ils essuient insultes, menaces de mort et coups ! Pas blessés mais sévèrement secoués, les gendarmes portent plaintes. Choqué, l'un d'eux bénéficie d'une interruption temporaire de travail de 2 jours.
Ce 25 juillet, OY fait donc 5 victimes de son comportement hyper-agressif : quatre gendarmes et une femme enceinte de 7 mois, qui a évidemment eu peur pour sa nièce et son bébé.
Avec un casier déjà bien fourni depuis 2017, des violences sur les forces de l'ordre en 2021, une conduite en état alcoolique en 2023 et d'autres faits dont il devait répondre en septembre et octobre prochains, le tribunal ne fait pas de quartier et suit les réquisitions du parquet : 18 mois de prison et maintien en détention.
Précisons qu'il était placé en détention dès le 27 juillet dans l'attente de son jugement ce mardi.
Les parties civiles ont toutes été reçues (les gendarmes et la tante) et recevront dommages et intérêts pour préjudice moral.
Rodolphe Bretin