mercredi 19 novembre 2025

Dans le cadre du 3ème Festival Ô Féminin, la MJC Héritan avait programmé ce mercredi 12 mars, en début de soirée, une table ronde animée par Jean-Marc Brunier, libraire du Cadran Lunaire, avec la participation de 7 écrivaines locales.

 

Les autrices invitées : Chloé Chevalier, Phoebe Hadjimarkos-Clarke, Sylvie Julliand-Raieri, Danièle Martinigol, Corinne Palmerini, Agnès Panay et Fanny Quément.

Cette table ronde a abordé quelques questions telles que : l’acte d’écrire en tant que femme, les difficultés ou facilités rencontrées, l’image de la femme véhiculée dans les écrits.

Un tour de table a tout d'abord permis à chacune de se présenter :

 

Agnès Panay, avec son mari à la tête du domaine viticole la cave du Père Tienne ne se destinait pas au départ au métier de vigneron. Depuis plus de 20 ans toutefois, la vigneronne se réservait des moments à elle dans la semaine pour réfléchir à la trame d’un roman puis en coucher sur le papier les éléments de l’histoire. Les racines au cœur est précisément une histoire de vignerons et de leur métier. En 2016,  Les racines au cœur .

 

Chloé Chevalier grandit dans le petit village de Milly-Lamartine, en Saône-et Loire.
Après un bac scientifique, elle poursuit des études de cinéma. En 2013 elle soutient un Master de recherche sur la fantasy au cinéma et à la télévision. Scénariste et écrivaine, elle écrit surtout des romans de fantasy mais également un recueil de nouvelles et de la science-fiction. Son dernier livre publié en 2024, Les Essaims : quelque part dans les éternités du Vide...Une inoubliable utopie.

 

Sylvie Julliand-Raieri, amoureuse des mots depuis les histoires que lui contait sa grand-mère, est devenue enseignante de lettres, elle n’a jamais cessé d’être reliée aux livres et à l’écriture.

En 2022, dans À l’ombre des tilleuls elle propose avec son écriture sensible la belle histoire d’une femme combative dont l’amour pour son mari lui fera prendre des décisions impensables pour l’époque. En 2024, avec Louise et autres nouvelles d’elles, il est question dans ce recueil du destin de quatre femmes qui s'engagent à chaque fois dans une aventure : la littérature, la passion amoureuse, la maternité ou la célébrité, sans jamais pourtant être tout à fait maîtresses de ce que la vie leur réserve. Comme si les femmes portaient le monde de façon invisible, à leur corps défendant.

 

Danielle Martinigol, écrivaine et nouvelliste est titulaire d'une Maîtrise et d'un diplôme d'études approfondies à l’Université de Dijon sur les littératures de l’imaginaire. En 1972, elle devient enseignante. Elle commence alors à publier des romans pour la jeunesse à côté de son métier d'enseignante. L'Or bleu (1989), est un roman d'anticipation imaginant la gestion future de l'eau sur Terre. Par la suite, nombre de ses romans touchent à l'écologie. Elle a écrit une cinquante de livres pour les jeunes et pour les filles !

 

Corinne Palmerini, née à Vichy, elle rejoint Mâcon par amour. Récompensée et éditée lors de concours de nouvelles, elle s’est lancée tout naturellement dans le roman. En 2024, elle publie Paris 1900, la tour ensoleillée. À travers ce roman, elle réécrit son histoire et peut lui donner le sens auquel elle aspire réellement : celui de l’honneur et du panache.

 

Phoebe Hadjimarkos-Clarke est écrivaine et traductrice franco-américaine. Titulaire d'un master en esthétique à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne en 2014. Depuis 2020, elle traduit des essais en arts et sciences humaines et sociales. En 2021 elle publie, Tabor. Ce roman a été qualifié de science-fiction queer2, mais l'auteure elle-même dénonce le qualificatif de science-fiction : « dès lors que l’on traite de la question climatique, ça ne semble pouvoir se faire que sous l’angle de la science-fiction. On ne peut pas envisager que cela relève du « réel », alors même que tous les phénomènes que je décris dans le livre sont des choses qui existent déjà ou vont exister, et ne relèvent pas de la spéculation. »

En 2022, Cadavres  13 poèmes écrits en français à propos d’errances dans les villes âpres, les campagnes humides et les maisons branlantes. Son dernier roman en 2024, Aliène, raconte la rencontre entre une jeune femme qui garde le clone d'une chienne décédée et un sociologue qui enquête sur des enlèvements par les extraterrestres. Phoebe est lauréate du prix Jesus Paradis 2024 et du prix du Livre Inter 2024 pour Aliène.

Dans ses romans elle explore au travers des narratrices affectées par les effets sous-jacents du changement climatique, les violences patriarcales et l'aliénation.

 

Fanny Quément a commencé par traduire des poèmes pendant ses années de thèse, avec une passion pour les questions de prosodie. Elle a quitté le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche pour se consacrer entièrement à la traduction, avec des travaux aussi variés qu’un recueil de sonnets de la poétesse irlandaise Leontia Flynn, l’autobiographie de l’artiste musicienne et plasticienne Cosey Fanni Tutti, ou bien encore la prose de Mark Twain dans Petite anthologie de l’humour, et de nombreux essais de critique sociale et musicale. La traduction l’a également amenée à écrire de la poésie. Elle se dit à l’origine de la FPBTÉ (Fondation pour une Pratique Bienviolente de la Traduction et de l’Écriture), mais il faut savoir que ses co-fondatrices et co-fondateurs sont les membres de la Compagnie des Arracheurs de Dents. Elle s’intéresse aux méthodes de désapprentissage. Elle n’était manifestement pas faite pour se spécialiser dans quoi que ce soit, et elle s’en réjouit.

En 2024, Dans le doute Préface et traduction de Fanny Quément. Cet ouvrage est une traversée intime, littéraire et politique des représailles réactionnaires vis-à-vis du féminisme et de la contre-culture. Édition : Guillaume Heuguet et Fanny Quément). En 2025, Juice Casaganthe, une fiction poétique où Fanny travaille non seulement la porosité entre écriture et traduction, mais s'amuse aussi à constamment bousculer les normes linguistiques.

 

Avez-vous rencontré des difficultés à être éditées ?

Si Agnès a été aiguillée pour être éditée, Chloé a eu plus de mal à trouver un éditeur. Et dans l'ensemble, le genre détermine la difficulté en général. Il semblerait que ce soit plus compliqué pour des recueils de nouvelles, de poésie que des romans. Pour Fanny, « traductrice est un métier de l'ombre, pour être éditée en tant qu'autrice c'est plus compliqué ».

 

Écrire au féminin est-ce revendiquer une écriture féminine, voire, féministe questionne Jean-Marc ?

Fanny revendique davantage une écriture féministe que féminine. Corinne parle d'une écriture féminine « En 1900, la femme a tout à faire, les écueils, les problèmes qui se dressent sur sa route ». Pour Danielle, la majorité de ses personnages sont des adolescentes.

« Par hasard ou pas, mes héros sont des héroïnes dans tous les textes que j'ai pu produire », répond à son tour Sylvie. « On peut faire du féminisme en faisant de ses personnages des combattantes ». Chloé a évoqué la fiction panier de l'écrivaine féministe Ursula K Le Guin qui explique comment écrire des histoires autrement. « Il n'y a pas forcément un héros qui avance dans sa quête mais des gens, un ensemble de faits et gestes qui vont faire avancer l'histoire. Le roman contemporain évolue vers la fiction panier ».

Agnès a raconté une histoire d'hommes pour son livre, le monde des vignerons au XXe. « C'est intéressant de voir la place secondaire pour les femmes dans ce métier et dans les choix pris à cette époque ».

 

À vous entendre, j'ai l'impression qu'il y a une espèce de rupture générationnelle qui passe par le rapport à la langue, à casser des codes par rapport à la forme d'écriture ?

Et Phoebe de réagir : « Les nouvelles formes de langage sont plus attentives à l'inclusivité, les points médians, les nouveaux caractères, les nouvelles formes langagières, textuelles, c'est exaltant politiquement et d'un point de vue littéraire ».

 

Fanny souligne « que son livre est une fiction pas très au clair avec son genre ». Elle revendique une écriture hybride non catégorisable. « Cela vient du fait que j'ai un rapport au genre conflictuel, par rapport à la féminité ».

 

L'écriture au féminin a-t-elle un sens ?

« C'est houleux et complexe, oui », répond Chloé. Et Corinne d'ajouter : » C'est plus une sensibilité qui est mise en avant plutôt qu'une question de sexe ». Fanny soulève le danger d'une écriture féminine dans un texte qui ramène des clichés sur la féminité, sur les femmes.

Jean-Marc poursuit le débat : « Il y a un tournant générationnel, un rapport à la langue qui a changé et qui passe beaucoup par l'écriture des femmes. Il y a une vague qui arrive aujourd'hui, la prose libre par exemple. Le thème du genre n'est plus masculin/féminin mais un terme de genre littéraire, plus riche.

Qu'en pensez-vous ?

Agnès : « Je ne me cantonnerai pas à écrire des histoires de femmes. On n'a pas un discours permanent féministe parce qu'on est une femme. On doit être capable d'être pertinente, de parler de quelque chose qui nous tienne à coeur ».

Pour Sylvie qui se projette beaucoup dans ses personnages : « le langage est le reflet d'une société, c'est fonction des mentalités ».

Et Chloé de renchérir : » Une parole de femme se libère depuis quelques années. Le monde bouge très vite, le langage aussi. La pensée, la parole et l'écriture sont le reflet d'un monde qui nous entoure. On ne peut pas se détacher de ça ».

Phoebe réplique : « Il y a beaucoup plus d'autrices politisées avec Me Too. Le féminisme est devenu respectable », et elle cite le marché du livre autour de l'écriture féministe ».

Quant à Fanny, elle brouille les pistes du genre, ses héroïnes dans Les garces erratiques n'ont rien de féminin. Dans son prochain livre, elle écrit en mode non binaire, un témoignage de l'évolution du genre neutre dans la langue française.

Une séance dédicace a clos la soirée.

 

Maryse Amélineau

 

Photos © Maryse Amélineau

Phoebe Hadjimarkos-Clarke

Fanny Quément

 

 

 

 

 

 

 

MÂCON : acheter et vendre un bateau, du plaisir... et de la technique !

L’automne est souvent la saison des transactions : mais comment gérer la vente ou l’achat d’un bien complexe et de prix tel qu’un bateau ? L'entreprise mâconnaise Bateau Concept propose un atelier gratuit pour mieux comprendre le fonctionnement et éviter les pièges.

CHARNAY - Découvrez le Chalet d'Emma, une aventure humaine unique

Grande première à Charnay-les-mâcon ! Cet hiver à partir du jeudi 20 novembre 2025, découvrez le Chalet d’Emma. Installé juste à côté la boulangerie L’Atelier, ce petit coin chaleureux vous propose de quoi réchauffer les cœurs et les papilles!

MÂCON : C'est le Black Week dans les concessions Nomblot !

Peugeot 208 hybride, Citroën C5 aircross, Opel grandland electric AWD, Fiat grande Panda, Jeep avenger, Alfa Roméo junior elettrica, DS n°4... également, à ne pas manquer, le grand destockage spoticar avec + de 4 000 occasions disponibles !

SANTÉ : Le réseau France santé se déploie en Bourgogne-Franche-Comté

D’ici la fin de l’année, une première vague de structures de santé sera labellisée France santé dans chaque département de Bourgogne-Franche-Comté.

MÂCON - Symphonies d'automne 2025 : Belle ambiance fédératrice pour les Polyphonies d'automne

En parallèle des Symphonies d'automne ce samedi 15 novembre, à l'auditorium du conservatoire Edgard Varèse, se sont tenues les Polyphonies d'automne. Six chorales se sont succédées toute l'après-midi dans une belle ambiance. 

“2025, une année record en terme de féminicides !” craint l'association Femmes solidaires Mâcon

L'association donne rendez-vous samedi place St-Pierre pour rendre femmages aux femmes victimes de violences sexistes et sexuelles

BOURGOGNE - FRANCHE-COMTÉ - Les Rendez-vous de Castan : Une première mercredi dernier, sur les conduites addictives

Mercredi 12 novembre, au siège de la Région Bourgogne-Franche-Comté (Besançon), Jérôme Durain, président de Région, a inauguré les Rendez-vous de Castan, un temps d’information, de réflexion et de débat qui sera désormais régulier. Premier sujet abordé lors de ces Rendez-vous de Castan : les conduites addictives.

SANCÉ - Nouveau programme La Canopée : le parking est offert pour toute réservation avant Noël !

Le nouveau programme La Canopée à Sancé, signé par Coop Habitat Bourgogne, en partenariat avec Procivis Bourgogne Sud Allier, vient tout juste d’être lancé. Pour célébrer cet événement, une offre spéciale est proposée aux premiers acquéreurs...

MÂCON : 10M d’€ pour la future Cité judiciaire

Le projet de Mâcon a été présélectionné par l'Etat avec 8 autres projets en France annonce le député de la circonscription dans un communiqué.

MÂCON : Asian House a ouvert officiellement son 8ème restaurant ce samedi

Les clients étaient venus nombreux en familles ou entre amis

MÂCON : Une jolie somme pour cinq associations locales grâce à Forrest Compagnie

L’association Forrest Compagnie poursuit son engagement en faveur des causes humaines.

MÂCON : 1ère édition du concours des grands vins du monde, une belle ouverture à l'internationale

Ce vendredi matin s'est déroulée la toute première édition du concours des Grands vins du monde, organisée par le comité des salons et concours Mâcon.

MÂCON - 11 Novembre : Il y a 107 ans, la sonnerie du cessez-le-feu a retenti sur la ligne de front

La commémoration du 11 Novembre 1918, jour de l’armistice qui mettait fin à la première guerre mondiale, s’est déroulée ce matin square de la Paix à 11h30, en présence des autorités départementales et locales. A voir aussi, les militaires décorés du jour. À lire, la lettre d'un poilu à son épouse avant de partir en offensive. 

MÂCON : 80 ans d'Alainé, un anniversaire grandiose, à l'image du groupe

Les festivités se sont déroulées samedi 8 novembre au parc expos. Pour ses 80 ans, le groupe Alainé a mis à l'honneur ses salariés et offert un spectacle digne de cet anniversaire. 

CHARNAY : La céramique à l'honneur aux Arts du Vieux Temple

Une exploration poétique et contemporaine de la céramique à travers l'univers croisé de deux artistes du Mâconnais

MÂCON : Avant première Droits dans leurs bottes

Ce vendredi 7 novembre, c'est pour le documentaire "Droits dans leurs bottes", portrait d'éleveurs libres, que l'Embobiné proposait une avant première en présence de la réalisatrice Nathalie Lay.

MÂCON : Des Repair kids en 2026, prochain axe de réflexion pour Le Repair Café

Le Repair Café a tenu son assemblée générale ordinaire ce jeudi 6 novembre à la salle familiale de Flacé en présence du Maire de Mâcon Jean-Patrick Courtois et de son Conseiller délégué Jean-Pierre Mathieu.

MÂCON : “Prenez la thune des milliardaires, pas celle des grands-mères !”

Ce matin, environ 200 retraité.es venu.es de tout le département se sont rassemblé.es devant la préfecture de Mâcon à l’appel d’une large intersyndicale (CGT, Solidaires, FSU, CFE-CGC, CFTC, FGR-FP, Ensemble & Solidaires et LSR).

ÉQUITATION : Le centre équestre de Mâcon Chaintré, reconnu pour la qualité de ses infrastructures, accueille des formations d’excellence

Issu de la fusion du Centre équestre de Mâcon et d’Équivallée Haras national de Cluny à la rentrée 2025, Cluny – Mâcon Formations Équestres réunit le meilleur des deux structures pour proposer un parcours de formation complet et exigeant.

MÂCON : Morf, une nouvelle boutique-atelier ouvre ce jeudi au centre-ville

Marine Chéruy et Antoine Girard ont créé il y a deux ans, leur marque de vêtement MORF à partir de tissus de récupération.