dimanche 9 novembre 2025

Dans le cadre du 3ème Festival Ô Féminin, la MJC Héritan avait programmé ce mercredi 12 mars, en début de soirée, une table ronde animée par Jean-Marc Brunier, libraire du Cadran Lunaire, avec la participation de 7 écrivaines locales.

 

Les autrices invitées : Chloé Chevalier, Phoebe Hadjimarkos-Clarke, Sylvie Julliand-Raieri, Danièle Martinigol, Corinne Palmerini, Agnès Panay et Fanny Quément.

Cette table ronde a abordé quelques questions telles que : l’acte d’écrire en tant que femme, les difficultés ou facilités rencontrées, l’image de la femme véhiculée dans les écrits.

Un tour de table a tout d'abord permis à chacune de se présenter :

 

Agnès Panay, avec son mari à la tête du domaine viticole la cave du Père Tienne ne se destinait pas au départ au métier de vigneron. Depuis plus de 20 ans toutefois, la vigneronne se réservait des moments à elle dans la semaine pour réfléchir à la trame d’un roman puis en coucher sur le papier les éléments de l’histoire. Les racines au cœur est précisément une histoire de vignerons et de leur métier. En 2016,  Les racines au cœur .

 

Chloé Chevalier grandit dans le petit village de Milly-Lamartine, en Saône-et Loire.
Après un bac scientifique, elle poursuit des études de cinéma. En 2013 elle soutient un Master de recherche sur la fantasy au cinéma et à la télévision. Scénariste et écrivaine, elle écrit surtout des romans de fantasy mais également un recueil de nouvelles et de la science-fiction. Son dernier livre publié en 2024, Les Essaims : quelque part dans les éternités du Vide...Une inoubliable utopie.

 

Sylvie Julliand-Raieri, amoureuse des mots depuis les histoires que lui contait sa grand-mère, est devenue enseignante de lettres, elle n’a jamais cessé d’être reliée aux livres et à l’écriture.

En 2022, dans À l’ombre des tilleuls elle propose avec son écriture sensible la belle histoire d’une femme combative dont l’amour pour son mari lui fera prendre des décisions impensables pour l’époque. En 2024, avec Louise et autres nouvelles d’elles, il est question dans ce recueil du destin de quatre femmes qui s'engagent à chaque fois dans une aventure : la littérature, la passion amoureuse, la maternité ou la célébrité, sans jamais pourtant être tout à fait maîtresses de ce que la vie leur réserve. Comme si les femmes portaient le monde de façon invisible, à leur corps défendant.

 

Danielle Martinigol, écrivaine et nouvelliste est titulaire d'une Maîtrise et d'un diplôme d'études approfondies à l’Université de Dijon sur les littératures de l’imaginaire. En 1972, elle devient enseignante. Elle commence alors à publier des romans pour la jeunesse à côté de son métier d'enseignante. L'Or bleu (1989), est un roman d'anticipation imaginant la gestion future de l'eau sur Terre. Par la suite, nombre de ses romans touchent à l'écologie. Elle a écrit une cinquante de livres pour les jeunes et pour les filles !

 

Corinne Palmerini, née à Vichy, elle rejoint Mâcon par amour. Récompensée et éditée lors de concours de nouvelles, elle s’est lancée tout naturellement dans le roman. En 2024, elle publie Paris 1900, la tour ensoleillée. À travers ce roman, elle réécrit son histoire et peut lui donner le sens auquel elle aspire réellement : celui de l’honneur et du panache.

 

Phoebe Hadjimarkos-Clarke est écrivaine et traductrice franco-américaine. Titulaire d'un master en esthétique à l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne en 2014. Depuis 2020, elle traduit des essais en arts et sciences humaines et sociales. En 2021 elle publie, Tabor. Ce roman a été qualifié de science-fiction queer2, mais l'auteure elle-même dénonce le qualificatif de science-fiction : « dès lors que l’on traite de la question climatique, ça ne semble pouvoir se faire que sous l’angle de la science-fiction. On ne peut pas envisager que cela relève du « réel », alors même que tous les phénomènes que je décris dans le livre sont des choses qui existent déjà ou vont exister, et ne relèvent pas de la spéculation. »

En 2022, Cadavres  13 poèmes écrits en français à propos d’errances dans les villes âpres, les campagnes humides et les maisons branlantes. Son dernier roman en 2024, Aliène, raconte la rencontre entre une jeune femme qui garde le clone d'une chienne décédée et un sociologue qui enquête sur des enlèvements par les extraterrestres. Phoebe est lauréate du prix Jesus Paradis 2024 et du prix du Livre Inter 2024 pour Aliène.

Dans ses romans elle explore au travers des narratrices affectées par les effets sous-jacents du changement climatique, les violences patriarcales et l'aliénation.

 

Fanny Quément a commencé par traduire des poèmes pendant ses années de thèse, avec une passion pour les questions de prosodie. Elle a quitté le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche pour se consacrer entièrement à la traduction, avec des travaux aussi variés qu’un recueil de sonnets de la poétesse irlandaise Leontia Flynn, l’autobiographie de l’artiste musicienne et plasticienne Cosey Fanni Tutti, ou bien encore la prose de Mark Twain dans Petite anthologie de l’humour, et de nombreux essais de critique sociale et musicale. La traduction l’a également amenée à écrire de la poésie. Elle se dit à l’origine de la FPBTÉ (Fondation pour une Pratique Bienviolente de la Traduction et de l’Écriture), mais il faut savoir que ses co-fondatrices et co-fondateurs sont les membres de la Compagnie des Arracheurs de Dents. Elle s’intéresse aux méthodes de désapprentissage. Elle n’était manifestement pas faite pour se spécialiser dans quoi que ce soit, et elle s’en réjouit.

En 2024, Dans le doute Préface et traduction de Fanny Quément. Cet ouvrage est une traversée intime, littéraire et politique des représailles réactionnaires vis-à-vis du féminisme et de la contre-culture. Édition : Guillaume Heuguet et Fanny Quément). En 2025, Juice Casaganthe, une fiction poétique où Fanny travaille non seulement la porosité entre écriture et traduction, mais s'amuse aussi à constamment bousculer les normes linguistiques.

 

Avez-vous rencontré des difficultés à être éditées ?

Si Agnès a été aiguillée pour être éditée, Chloé a eu plus de mal à trouver un éditeur. Et dans l'ensemble, le genre détermine la difficulté en général. Il semblerait que ce soit plus compliqué pour des recueils de nouvelles, de poésie que des romans. Pour Fanny, « traductrice est un métier de l'ombre, pour être éditée en tant qu'autrice c'est plus compliqué ».

 

Écrire au féminin est-ce revendiquer une écriture féminine, voire, féministe questionne Jean-Marc ?

Fanny revendique davantage une écriture féministe que féminine. Corinne parle d'une écriture féminine « En 1900, la femme a tout à faire, les écueils, les problèmes qui se dressent sur sa route ». Pour Danielle, la majorité de ses personnages sont des adolescentes.

« Par hasard ou pas, mes héros sont des héroïnes dans tous les textes que j'ai pu produire », répond à son tour Sylvie. « On peut faire du féminisme en faisant de ses personnages des combattantes ». Chloé a évoqué la fiction panier de l'écrivaine féministe Ursula K Le Guin qui explique comment écrire des histoires autrement. « Il n'y a pas forcément un héros qui avance dans sa quête mais des gens, un ensemble de faits et gestes qui vont faire avancer l'histoire. Le roman contemporain évolue vers la fiction panier ».

Agnès a raconté une histoire d'hommes pour son livre, le monde des vignerons au XXe. « C'est intéressant de voir la place secondaire pour les femmes dans ce métier et dans les choix pris à cette époque ».

 

À vous entendre, j'ai l'impression qu'il y a une espèce de rupture générationnelle qui passe par le rapport à la langue, à casser des codes par rapport à la forme d'écriture ?

Et Phoebe de réagir : « Les nouvelles formes de langage sont plus attentives à l'inclusivité, les points médians, les nouveaux caractères, les nouvelles formes langagières, textuelles, c'est exaltant politiquement et d'un point de vue littéraire ».

 

Fanny souligne « que son livre est une fiction pas très au clair avec son genre ». Elle revendique une écriture hybride non catégorisable. « Cela vient du fait que j'ai un rapport au genre conflictuel, par rapport à la féminité ».

 

L'écriture au féminin a-t-elle un sens ?

« C'est houleux et complexe, oui », répond Chloé. Et Corinne d'ajouter : » C'est plus une sensibilité qui est mise en avant plutôt qu'une question de sexe ». Fanny soulève le danger d'une écriture féminine dans un texte qui ramène des clichés sur la féminité, sur les femmes.

Jean-Marc poursuit le débat : « Il y a un tournant générationnel, un rapport à la langue qui a changé et qui passe beaucoup par l'écriture des femmes. Il y a une vague qui arrive aujourd'hui, la prose libre par exemple. Le thème du genre n'est plus masculin/féminin mais un terme de genre littéraire, plus riche.

Qu'en pensez-vous ?

Agnès : « Je ne me cantonnerai pas à écrire des histoires de femmes. On n'a pas un discours permanent féministe parce qu'on est une femme. On doit être capable d'être pertinente, de parler de quelque chose qui nous tienne à coeur ».

Pour Sylvie qui se projette beaucoup dans ses personnages : « le langage est le reflet d'une société, c'est fonction des mentalités ».

Et Chloé de renchérir : » Une parole de femme se libère depuis quelques années. Le monde bouge très vite, le langage aussi. La pensée, la parole et l'écriture sont le reflet d'un monde qui nous entoure. On ne peut pas se détacher de ça ».

Phoebe réplique : « Il y a beaucoup plus d'autrices politisées avec Me Too. Le féminisme est devenu respectable », et elle cite le marché du livre autour de l'écriture féministe ».

Quant à Fanny, elle brouille les pistes du genre, ses héroïnes dans Les garces erratiques n'ont rien de féminin. Dans son prochain livre, elle écrit en mode non binaire, un témoignage de l'évolution du genre neutre dans la langue française.

Une séance dédicace a clos la soirée.

 

Maryse Amélineau

 

Photos © Maryse Amélineau

Phoebe Hadjimarkos-Clarke

Fanny Quément

 

 

 

 

 

 

 

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