Plus de 500 marcheurs ont profité du soleil retrouvé ce dimanche matin pour arpenter les sentiers de Sologny et Berzé. Cette quatrième édition a permis de mettre en lumière le handicap de la surdité et l’importance de la langue des signes pour rompre l'isolement.
Sandrine Blanc avait le téléphone qui chauffait ce dimanche matin, et pour cause : l’organisation d’une randonnée, des ravitaillements pour plusieurs centaines de personnes n’est pas une sinécure.
En dépit des sollicitations, la professeure en langue des signes du collège Saint-Exupéry de Mâcon gardait le sourire, les inscriptions avançaient bon train… « On va battre l’affluence de l’an passé » se réjouit-elle. Trois parcours étaient proposés : 5, 12 et 22 km, et c’est la distance « moyenne » qui a conquis le plus large public.
Jacqueline Bernardin, présidente des marcheurs du Val Lamartinien (coorganisateurs de l’événement) ne pouvait que se féliciter de la bonne tenue de l’événement où, c’est à signaler, la présence des chiens était autorisée.
Point d’orgue du parcours, le ravitaillement des fours à gypse de Berzé où les randonneurs étaient attendus par un groupe de musique dont les paroles (Aznavour, Desirless et compagnie…) étaient doublement interprétées par la voix des chanteuses mais aussi par les élèves du collège Saint-Exupéry en langage des signes ! Une véritable « chorégraphie » qui redonnait un peu d’énergie aux marcheurs avant de repartir…
À l’arrivée, d’autres élèves attendaient les participants pour une petite démonstration des notions de base (politesse, salutations, etc.) de langue des signes et la présentation d’une exposition (réalisée par les élèves) sur l’histoire de la langue des signes qui n’a été officiellement inventée qu’au 18ème siècle. Bref, une matinée sportive, ludique mais aussi très instructive !
« La participation des élèves (de la 5ème à la 3ème) permet de les responsabiliser, de les mettre en situation, explique Sandrine Blanc. La motivation première de ces jeunes quand ils choisissent cette option, c’est de pouvoir entrer en contact avec des sourds, même s’ils n’en ont pas forcément au départ dans leur entourage. Et puis ça rajoute aussi une belle ligne dans leur CV ».
Les bénéfices de cette manifestation permettront de financer un voyage à Paris, notamment à l’INJS (Institut national des jeunes sourds), et d’assister à un spectacle bilingue à l’IVT (International Visual Théâtre).
David Bessenay

Parents d'élèves, professeurs et élèves se sont mobilisés pour organiser l'événement
Les organisateurs et organisatrices