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lundi 19 mai 2025

Dans un communiqué qui nous a été adressé cette nuit, Isabelle Adjani et L214 dénoncent des conditions d’élevage déplorables du premier producteur européen de fromages de chèvre fermier, l’entreprise Chevenet qui produit plus de 4 millions de fromages chaque année. ACTUALISÉ à 18h00 : la réponse de Thierry Chevenet, patron de la fromagerie.

L214 est une association de défense des animaux. Depuis ses débuts en 2008, elle a rendu publiques plus de 100 enquêtes révélant les conditions d'élevage, de transport et d'abattage des animaux. Ces vidéos ont permis de dévoiler les pratiques routinières et les dysfonctionnements d'une industrie qui considère et traite les animaux comme des marchandises.

Forte de plus de 50 000 membres, suivie par plus de 750 000 personnes sur Facebook, L214 a notamment obtenu l'engagement de plus de 180 entreprises à renoncer aux œufs de poules élevées en cage et aux pires pratiques d'élevage et d'abattage des poulets élevés pour leur chair et la création d’une commission d'enquête parlementaire sur les conditions d'abattage des animaux.

Cette fois, c’est un élevage du Mâconnais, et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du premier producteur européen de fromages de chèvre fermier. Créée au milieu des années 1960, la fromagerie Chevenet produit chaque année environ 250 tonnes de préparations fromagères sous les marques Grandjean, Le Chevrier des Crays et Chevenet, soit environ 4 millions de fromages.

Chevreaux à l’agonie abandonnés sans soins, élevage zéro pâturage, chèvres entassées par milliers, coups de bâton, système intensif…  Voilà ce que montrent et dénoncent les images, obtenues et filmées l’été dernier au sein de l’élevage de 2000 chèvres par des salariés de l'exploitation.

Pour Sébastien Arsac, cofondateur de L214 : « S’il y a bien un produit qui renvoie une image idyllique de sa production, c’est le fromage de chèvre ! Pourtant, la réalité est bien éloignée de cette image d'Épinal véhiculée et entretenue par la communication des filières animales. Le témoignage poignant des lanceurs d’alerte permet d’adopter un autre point de vue sur la fabrication d’un fromage de chèvre : les chevreaux jouant dans les pâtures vertes sont remplacés par des chevreaux à l’agonie dans des boxes, et les grands espaces montagneux sont remplacés par une cour bétonnée jonchée de cadavres en décomposition. Il est désolant de constater que les intérêts économiques prédominent encore sur les conditions de vie des animaux, et sur l’information aux consommateurs. »

 

« Des dizaines de chevreaux meurent chaque jour »

Dans le communiqué, L214 explique, images à l’appui, que :

« Les chèvres y sont « désaisonnées » : par procédé artificiel, elles peuvent mettre bas à deux périodes différentes (août et janvier) malgré leur cycle naturel annuel de reproduction (automne). Les chèvres qui rencontrent des difficultés à la mise bas sont envoyées à l'abattoir. Les nouveau-nés sont retirés à leur mère dès la naissance : les chevreaux sont vendus à l’engraissement tandis que la majorité des chevrettes sont nourries avec du lait en poudre le temps de grandir pour renouveler le cheptel. Les autres seront vendues à l’étranger.

Des dizaines de ces chevreaux meurent chaque jour, souvent après une longue agonie. Nombre d’entre eux présentent des diarrhées. Les morts sont entassés à l’extérieur avec d’autres cadavres en décomposition avancée et des ossements.

Deux fois par jour, les chèvres entassées dans une aire d'attente sont dirigées par un portail électrifié vers la salle de traite automatique. Chaque jour, jusqu’à 3,5 litres de lait par chèvre sont ainsi collectés : la sélection génétique des chèvres laitières permet d’augmenter les volumes de production de lait .

La conduite d’élevage de l'exploitant, Thierry Chevenet, est choquante. Au vu des images, des témoignages des salariés et de la déclaration même du dirigeant « C'est à ce prix que mon cheptel ne souffre d'aucune maladie car seuls les animaux les plus sains subsistent et donnent le meilleur lait », les animaux les plus faibles sont laissés sans soins, souvent jusqu’à la mort, alors que la réglementation exige de leur en apporter. »

Choqués, ce sont les deux salariés qui ont travaillé cet été dans l’élevage de l’entreprise Chevenet qui ont contacté l’association L214 pour témoigner de leur expérience. L’un d’entre eux explique ainsi qu’il « ne s'attendait pas à un élevage intensif comme ça. Je pensais qu'on allait travailler avec des chevreaux, qu’il y allait certes avoir quelques morts parce que la nature c'est comme ça, mais je ne pensais pas qu'on allait voir des chèvres et chevreaux morts laissés en plein milieu des autres, pendant des journées entières. Je ne pensais pas à un élevage intensif avec autant de maltraitance. Je pensais qu’il y avait plus de respect de l'animal, quand même. »

Et de poursuivre : « Ça sentait la mort partout. Les animaux morts sont placés derrière l'élevage, déposés à même le sol. Le lendemain, quand on revenait, il y avait le même tas de chèvres qui commençaient à pourrir, avec de nouveaux animaux morts déposés entre-temps.  Je ne pensais pas que ce serait aussi horrible. Je ne pensais pas que j'allais vivre un jour ce genre de choses [...]. Eh bien si. Et en fait, il y en a plus que ce qu'on croit. Et il faut en parler parce que ça ne doit pas rester caché. »

 

L214 porte plainte, interpelle la préfecture et les supermarchés

Ce mercredi, l’association annonce avoir déposé une plainte contre l'élevage pour mauvais traitement et pour pratiques commerciales trompeuses auprès du tribunal de Mâcon. En ce sens, L214 a interpellé les services vétérinaires (DDPP) et la direction générale de la Répression des fraudes (DGCCRF) de la préfecture de Saône-et-Loire.

« En effet, les conditions de vie misérables des animaux sont en décalage évident avec la communication de l’entreprise : « terroir », « tradition », « respect des animaux », « production traditionnelle »…. Aussi, une partie de ces fromages sont estampillés « filière responsable » par Auchan et bénéficient d’une appellation d’origine protégée (AOP). C’est pourquoi L214 et les signataires de sa pétition dénoncent cette communication mensongère qui trompe le consommateur, et demandent aux distributeurs des fromages Chevenet, aux supermarchés et à la Fédération du Commerce et de la Distribution de se détourner des produits provenant des exploitations qui exercent les pires pratiques d’élevage. »

Les fromages de chèvre, dont deux sont sous AOP sont servis sur les tables de restaurants étoilés. Ils sont vendus en grande distribution dans les magasins Auchan (filière responsable), Grand Frais, Système U et METRO sous les marques Grandjean, Le Chevrier des Crays, Chevenet.

Informées ce mercredi 26 octobre par L214 des pratiques du producteur, les enseignes Carrefour et Monoprix ont, selon l’association, annoncé qu'elles suspendaient les approvisionnements des produits concernés. Carrefour a également lancé une procédure de retrait des produits de ses rayons ainsi qu'une procédure d'enquête interne.

 

 

Dans un communiqué transmis à l'Agence France-Presse (AFP) peut-on lire sur lepoint.fr, l'entreprise Chevenet dénonce une « manipulation des images obtenues à travers des montages et une mise en scène qui ne reflète pas la réalité ».

Elle assure faire tout son possible pour « protéger la vie des chevreaux » lors des canicules intenses comme celle de l'été dernier, période durant laquelle ont été tournées les images diffusées par L214. « Malheureusement, et malgré tous nos efforts », ces canicules « peuvent être fatales pour les animaux, comme pour les hommes », ajoute l'entreprise.

 

Nous avons tenté de joindre Thierry Chevenet au téléphone et par mail ce matin, sans succès.

 

La réponse de Thierry Chevenet publiée sur son compte facebook :

 

 

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