500 personnes ont fréquenté cette 34^ème édition.

Les mots de Jacqueline Bourdon, la présidente, traduisaient, sans ambages, la réussite de ce salon qui est au cœur de la vie culturelle de Chaintré. « Vous nous avez offerts, encore une fois, un beau salon. Je sais que vous avez hâte de connaître les primés, mais avant d’annoncer les lauréats, je souhaiterais, vous dire merci pour cette exposition de si belle facture, une expo riche sur le plan culturel, mais aussi riche sur le plan humain, riche en bons moments d’échanges, que les nombreux visiteurs ont pu apprécier ».

La salle polyvalente était quasi pleine, pour ce moment attendu, de la remise des prix, l’occasion de rencontres, d’échanges, de partages des avis, des émotions, des sensibilités, des jugements, puisque très astucieusement à côté des deux prix du jury, étaient distribués les trois prix du public (près de 190 personnes).

Cette rencontre picturale revêtait ainsi une très riche valeur artistique, elle conférait une qualité esthétique et technique de haut niveau au travail de ces peintres, où, le dialogue artiste et public, s’établissait sans artifices, souvent touchant.

Le Jury Contraria a donc mis à l’honneur Jean-Marc Joly avec son huile l’Arbre Mort, lui décernant le Prix Roger Duboeuf, 1er prix, qui en fait également l’invité d’honneur pour 2024. Jean-Marc Joly, le premier prix du jury, dans sa simplicité de respectable retraité de Crèches, exprimait bien les fondements de l’exposition : « C’est une affaire de passion, qui depuis ma plus tendre enfance ne m’a pas quitté. J’étais salarié dans le domaine des espaces verts et de l’entretien, mais je pense que cet amour de la nature que j’observais au quotidien, m’a ouvert très tôt à l’art de la peinture. Au début je barbouillais». Il est vrai que sa Barque Abandonnée et son Arbre Mort (1er Prix), frôlent dans son essence, l’hyperréalisme, qui nous fascine d’une beauté captivante.

Le deuxième prix Cantriaca revint à Michel Tribollet avec son Huile Walk in the street. Ce Bellevillois de naissance, toujours très attaché à sa ville du bord de Saône, a choisi Noir et Blanc, comme nom d’artiste, autodidacte, attiré par l’art, depuis la maternelle , il a travaillé les différentes techniques, avant de se fixer sur la peinture à l’huile. Sa, Walk in the street, synthétise parfaitement une grande maîtrise des clairs-obscurs, souvent relevés d’une subtile touche de couleur, comme un éclairage vivifiant de la toile, il saisit des tranches de vies, des portraits, des scènes de rue, avec une nostalgie, d’ambiance métaphysique, qui ne sont pas sans rappeler l’un des représentants du mouvement du réalisme américain, Edward Hopper.

Les prix du public n’altéraient pas la qualité de cette exposition, ils consacrèrent l’éclectisme de ce plateau amateur, en portant sur le podium : à la 3^ème, place Isabelle Bernardet avec son acrylique Bouquet Estival, à la 2^ème place Bernard Large et son aquarelle Côte Rocheuse et sur le plus haut plateau, 1^er prix du public, Olga Guyot pour son huile Le Passage.

Jean-Yves Beaudot