Séverine Lasserre est la clé de voûte de éCogit’Actions, une entreprise à mission, pionnière en Bourgogne Franche-Comté : c’est à la fois un gîte, un espace de coworking, une pépinière d’expériences, de talents, d’innovations entrepreneuriales, un endroit ressources à dimensions humaines, bref, un tiers lieu « dédié au Vivre et Entreprendre autrement. Notre envie ? C’est d’accompagner en douceur, les transitions nécessaires, pour comprendre, s’inspirer, agir. »
La structure que développe cette ingénieure en risques industriels, ex R&D Véolia, et qui a choisi une autre vie depuis 15 ans, est au carrefour des évolutions de l’entreprise dans ses dimensions humaines, dans ses raisons d’être, bouleversées par les crises que traverse notre société, et dans les valeurs et éthiques nouvelles qui interrogent en profondeur les acteurs économiques de notre monde.
Comme le dit avec un grand dynamisme Séverine Lasserre : « J’ai voulu créer une entreprise, qui contribue par ses pratiques et activités, à essaimer et donner envie de vivre et travailler autrement, dans une logique plus respectueuse de la Personne et de la Planète et de notre Environnement. L’esprit d’entreprise et d’innovation qui se synthétise dans le triptyque : créer, expérimenter, risquer, est le moteur de notre action, le plaisir de transmettre et de partager, transmettre par l’exemple les bonnes pratiques de développement durable et de la Responsabilité Sociètale de l’Entreprise (RSE). »
C’est dans cette ambiance revigorante et apaisée que se déroulent les P’tits dejeuners mensuels, qui sont l’occasion de partager une initiative, une actualité, un talent ou d’approfondir et réfléchir sur un sujet particulier.
Christophe Lucchetti, un calme et passionnant consultant, que l’on peut définir comme un manager de l'intelligence collective, anima avec sensibilité, ces 90 minutes d’échanges sur « l’enjeu de la Marque Employeur ».
Sous ce vocable, il faut entendre l’image véhiculée par l’entreprise que ce soit en interne ou bien en externe. Image généralement véhiculée par des actions de communication, de marketing, de management, et bien plus encore. Elles permettent de mettre en avant l’entreprise et de la rendre plus attractive aux yeux de ses collaborateurs et candidats. Si on pouvait la résumer en quelques mots, la marque employeur c’est : tout ce qui va donner envie aux collaborateurs de se lever chaque matin pour venir travailler au sein de la structure, et parallèlement tout ce qui va pousser les candidats à vouloir intégrer une société et à postuler pour y obtenir absolument un emploi.
Plus de 10 entrepreneurs, de tous horizons, de toutes compétences, représentant les multiples formats d’entreprises avaient répondu à cette démarche et, les échanges d’un vif intérêt ont fait exploser cette définition un peu fermée restrictive, mettant en lumière, les thèmes de la raison d’être de l’entreprise et de l’être en entreprise.
De ces concepts socio-économiques qui se développent par rapport à l’évolution du monde, surgit la quête de sens, les besoins de sens, révélés, par exemple, lors de la crise sanitaire (les salariés quittent leur confortable entreprise pour se lancer dans une aventure, souvent totalement différente, mais porteuse de nombreux sens, qu’ils partagent…).
Par chaque intervention, on est emporté par une vision renversée de la relation à l’entreprise, les valeurs proclamées de l’entreprise deviennent des valeurs vécues et partagées. La marque employeur nous propulse en partie prenante d’une chaîne de valeurs, d’un écosystème, alors s’ouvrent les puissances nouvelles et insoupçonnées de l’ADN de l’entreprise, cette fameuse raison d’être en interne comme en externe, qui s’apparente alors en un levier solide pour attirer les talents. La boucle est bouclée. La réflexion transforme la relation est construit sa propre dynamique créatrice. On vient d’entrer dans le monde de la responsabilité sociétale de l’entreprise !
Jean-Yves Beaudot