Cette série photographique est une ode à l’Afrique, un continent où la nature et la culture se mêlent dans une harmonie vibrante.
« Mon objectif est de capturer la richesse de sa faune, la chaleur de ses paysages. Les cadres anciens servent à anoblir l’animal, ils sont le symbole de tradition et d’héritage. Ils deviennent une fenêtre à travers laquelle je veux raconter des histoires sur la faune emblématique d’Afrique. » Karine BernardouxC'est au Botswana, dans le delta de l’Okavango, qu'elle s’est rendue pour mettre en lumière sa vision personnelle de l’Afrique.
« Le Delta de l’Okavango forme de loin la région la plus impressionnante du Botswana. À tel point que le delta est classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO depuis 2014. Sa plus unique particularité est qu’il n’a pas d’embouchure maritime, et se déverse donc dans le désert du Kalahari. Il irrigue ainsi des milliers de kilomètres carrés de terres désolées ! Mais dans le delta en lui-même, l’eau est partout, parsemée de hautes herbes et de milliers de petites îles, entre lesquelles se promènent hippopotames et crocodiles. »
Les images que Karine nous propose de découvrir sont d’un style très épuré, on ne parle plus de photographie à son sens premier, il s’agit là d’Art appliqué. La conjonction de sa technique de prise de vue (High Key) basée sur une surexposition de l’arrière-plan pour le gommer et faire ainsi ressortir le sujet principal et l’emploi de cadres anciens, chinés dans les brocantes, donne un caractère noble à l’ensemble.
Ce n’est pas de la photo animalière, comme on peut en trouver dans les catalogues, mais une galerie d’émotions ressenties face à une image, l’essentiel n’est pas forcément le portrait de cette antilope, mais plutôt son reflet dans l’eau. Pourquoi vouloir photographier au téléobjectif, ce lion, qui hume les odeurs dans le vent, alors que l’image de cet animal, isolé dans l’immensité de la savane est plus parlante, il règne sur son territoire.
L’image d’un gnou interpelle également, il s’agit de la superposition de l’animal et de son milieu naturel, images superposées directement à la prise de vue sans utilisation de post traitement.
Au cours du vernissage, l’un des visiteurs s’est étonné : « On dirait des peintures. » C’est effectivement le sentiment ressenti devant la finesse de ces images, accentuée par l’emploi d’un papier d’Art et des cadres anciens qui complètent la noblesse de l’ensemble.
La Galerie de Saint Amour
C’est avec l’exposition de Karine que Fabrice et Catherine Ferrer, gestionnaires de la galerie d’Art de Saint Amour entament la seconde année de la galerie Sanctamorienne.
L’année 2024 a été plutôt prolifique, tant en termes d’expositions que de fréquentation. La programmation de l’année 2025 est d’ores et déjà établie, avec six artistes, une photographe, deux peintres et deux sculpteurs peintres, chacun occupant les lieux pour une période de deux mois.
Lors de sa prise de parole, Josianne Casbolt, Maire de Saint Amour, a félicité Fabrice et Catherine Ferrer du succès de cette galerie d’Art qui est un plus culturel pour la commune.
Jean-Marc Milamant