Les JO auront fait leur effet, surtout dans ces trois disciplines sportives. L'engouement est net après les performances extraordinaires de Léon Marchand, de Félix et Alexis Lebrun, de Teddy Riner et de Sandrine Martinet.
Le club qui bénéficie le plus de cet effet est Mâcon Tennis de Table, qui a enregistré samedi 58 contacts lors du seul après-midi de samedi. « Du jamais vu pour notre club, qui compte 72 adhérents » a confié le président Pascal Baldan. « Dans ces contacts, 85 % d'enfants. C'est une très bonne chose car nous voulons développer la pratique enfantine, c'est l'avenir du club. » « C'est historique ce qu'ont fait les frères Lebrun. Nous n'avions jamais vibré à ce point-là. »
« Nous souhaitons aussi accueillir plus de femmes. L'année dernière, nous avons eu une arrivée importante de femmes. D'un seul coup, dix dames se sont présentées et un seul homme. » Rajeunissement et féminisation, voilà qui est de bon augure.
Et pour accueillir tout le monde, compétiteurs comme non-compétiteurs, Mâcon TT a ouvert une section loisir adulte les mercredis soirs de 18h à 20h. Avis aux amateurs et amatrices.
Côté judo, on a enregistré une dizaine d'inscriptions sur la seule après-midi de samedi. « Oui, les JO, c'est une manne », confirme le président Patrick Guillem. « Des gens qui n'ont jamais fait de judo ou d'anciens judokas nous appellent pour savoir s'ils peuvent venir ou revenir. Évidemment, nous accueillons les débutants comme les anciens. Pour tester une arrivée ou un retour éventuel, nous proposons le 1er cours gratuit, histoire d'éprouver un peu la discipline avant de s'engager, ou pas. »
Le club compte 259 licenciés mais veut rester un club à taille humaine, à l'ambiance familiale. « On ne veut pas être une machine à compétiteurs » prévient le président. « Pour autant, celles et ceux qui veulent faire de la compète sont évidemment les bienvenus. Nous avons une coach qui fait de la préparation spécifique. Nous avons également une section sport santé. Il faut passer par le CCAS de Mâcon pour s'inscrire et bénéficier d'une prise en charge partielle.
Vous le voyez, il y a donc de la place pour tout le monde à Mâcon judo. »
En mars 2025, le club fêtera ses 50 ans ! Avec Sandrine Martinet et d'autres anciens judokas. Un grand moment qui devrait, encore, faire des émules.
Côté natation, même aspiration provoquée par le JO. Ce matin à l'ouverture, une dizaine de personnes ont assailli le stand du club. Léon Marchand est encore dans toutes les têtes. Le jeune coach Tanguy Verhoeven a confié l'avoir côtoyé en compétition il y a trois ans, sur le championnat de France Elite à Chalon : « J'en garde un très bon souvenir. Il impressionnait déjà par sa coulée. Les parties non nagées, virage et coulée, sont très importantes. On le réalise aujourd'hui avec lui. Et c'était un gentil garçon, à l'image que nous en avons aujourd'hui. »
Le club a effectué plus de 120 tests sur le we et reçues de très nombreuses demandes, « que nous ne pourrons pas satisfaire, nous avons d'or et déjà des groupes complets et des demandes de pratique sportive importantes » indique le vice-président. « Pour comparaison, l'an dernier, à peine une cinquantaine de tests, et nous n'avions pas fait le plein de groupes d'apprentissage avant la fin septembre. Là, ils sont remplis à plus 80% et devraient être remplis très rapidement car beaucoup ne sont pas encore venus faire les tests d'entrée et de nombreux anciens adhérents ne se sont pas encore "réveillés", pensant pouvoir attendre la dernière minute. »
« On totalise déjà 260 inscriptions alors qu'à la même période l'an dernier, on avait un gros 200. Mais ce qui nous frustre le plus c'est que nous n'avons plus aujourd'hui aucune marge de développement en terme d'offre par manque de places et de disponibilités. L'effet JO est là mais nous ne pourrons pas aller bien au delà de l'an dernier. Quoi qu'il en soit, nous allons poursuivre notre mission d'apprentissage de la natation et la performance sportive. Ce week-end aura été non stop a la piscine pour les tests et les inscriptions. »
Rodolphe Bretin