Une quarantaine de salariés a débrayé ce matin pour exprimer un malaise au travail qui monte.
Une lettre ouverte a été transmise au directeur de l’usine en début de semaine, directeur qui est passé sur le piquet de grève. « Il est ouvert au dialogue, comprend la situation » indique le représentant syndical CGT Eddy Lallement, « mais ce que nous souhaitons, c’est une réelle prise en compte de ce que font remonter les salariés. Surcharge de travail, flicage, perte de repères et de sens, problèmes d’organisation, de flux de production, et même de sécurité qui impactent la santé – un port de lunettes de protection prolongé qui génère une fatigue visuelle, voie des maux de tête par exemple–, telle est la situation aujourd’hui, qui n’est pas entendue par la direction, qui se justifie avec les directives nationales. Le climat social est particulièrement dégradé » complète le représentant syndical.
Autant de griefs qui ont conduit les CGTistes à appeler à un débrayage de 4h ce jour, pour que cesse « cette dérive managériale ». « Nous demandons simplement du respect et de l’écoute. Sans cela, les salariés sont prêts à continuer le combat » a conclu Eddy Lallement.
« Si rien ne change, le mouvement pourrait bien reprendre dans les prochains jours » a-t'il assuré.
À suivre.
Rodolphe Bretin
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