N.A.-S. avait bu plus que de raison et s’en est pris à sa compagne, mère de son fils, qui lui demandait de partir. Incarcéré depuis dimanche pour l’avoir frappée et blessée samedi à 1h00 du matin, il était jugé dans le cadre d’une comparution immédiate. Et pour cause…
La victime était là aussi et a témoigné à la barre, le visage encore tuméfié. Elle a bénéficié de 7 jours d’interruption temporaire de travail (ITT). Dans la nuit de vendredi à samedi, il est venu chez elle, à 1h00, pour voir son fils de 3 ans...
Il a bu. Suspectant une relation extra-conjugale après vérification de la connexion du portable de sa femme, il s’énerve et, alors qu’elle lui demande de quitter les lieux, l’envoie au sol et la frappe de coups de poing dans la figure.
Avant cela, il venait de fracasser un carreau, se blessant à la main. Du sang partout… Quand il rentre dans l’appartement, sa compagne le voit fortement alcoolisé. Le lendemain matin, en garde à vue, son taux d’alcoolémie 7h après est encore de 0,84 mg par litre d’air expiré.
Les cris ont attiré l’attention d’un voisin, qui appelle la police. Elle aussi contacte les forces de l’ordre. Après l’avoir frappé, il a filé.
Les policiers le retrouveront à 3h00 du matin dans un immeuble à proximité, avenue Edouard Herriot. L’interpellation est musclée, les policiers l’embarquent de force après l’avoir menotté. Conduit d’abord à l’hôpital, il refuse les soins à sa main blessée et insulte le personnel soignant. En garde à vue ensuite, il refuse d’abord de se soumettre au test alcoolémie avant d’accepter, au matin.
A 31 ans, son casier judiciaire est déjà impressionnant : 16 mentions et 14 condamnations, dont les premières en tant que mineur. Vol, violence, vol aggravé, recel, association de malfaiteurs, outrage, extorsion. Au début, il était fumeur de cannabis, aujourd’hui, c’est l’alcool. Dès qu’il boit, rien ne va plus. Alcool mauvais, très mauvais !
En 2018, il prend 2 ans dont 6 mois avec sursis pour violences ayant entraînée une ITT supérieur à 8 jours.
Ce 17 juin, il était en liberté surveillée et devait recevoir des soins…
« La violence a commencé quand j’étais enceinte » confie la victime, qui a eu peur de mourir cette nuit de vendredi à samedi.
Même s’il reconnaît son problème avec l’alcool et demande pardon, le tribunal décide son maintien en détention et le condamne à 2 ans de prison dont 6 mois avec sursis probatoire d’une durée de 2 ans. Il a évidemment interdiction de contact par quelque moyen que ce soit avec la victime, et obligation de travailler à sa sortie. La partie civile est déclarée recevable : il devra payer 1 500 € de réparation à sa compagne - désormais ex - et 800 € au titre des frais d’avocat.
Rodolphe Bretin