Il est déjà loin le temps où la retraite mettait des milliers de gens dans la rue… cet après-midi, une quarantaine d’entre eux seulement, sous des bannières syndicales diverses (CGT, FSU, FO, FSU, FGR et LSR), néanmoins unies, se sont postés devant la préfecture pour demander une juste revalorisation des pensions, et pour tout le monde ! Il faut que dire que leur crédibilité en a pris un sacré coup après tant de grèves vaines qui ne font qu’appauvrir les salariés.e.s, et des prises de positions anti-démocratiques. On pense ici, en particulier, au refus de la CGT de parler aux députés RN, toujours taxés d’extrême-droite… Rappelons au passage ce qu’est l’extrême-droite : le refus de la République, la xénophobie et la violence.
Leurs revendications sont pourtant justes : indexation sur l’inflation de toutes les retraites de base au 1er janvier 2025 ; rattrapage des pertes subies depuis 2017 ; Pas de pension en-dessous du SMIC ; revalorisation des pensions indexées sur le salaire moyen.
Les représentants syndicaux insistaient sur le fait que, « malgré les hausses de pension, depuis 2020 la perte réelle de pouvoir d’achat équivaut à 3 mois de retraite ! 60 % des retraités sont en dessous du SMIC, 11 % perçoivent 790 € de retraite. » Et sur le projet de loi de finance de la Sécurité sociale pour 2025, « il nous impacte directement, c’est une politique d’austérité extrême. (...) Moins 3,6 milliards sur les pensions de retraite en reportant leur revalorisation. Il y a de quoi être en colère, et nous le sommes. Mais nous sommes aussi déterminés à nous faire entendre. »
Rodolphe Bretin