En mémoire à Samuel Paty et Dominique Bernard, deux professeurs victimes de l’Islamisme, une cérémonie s’est tenue ce jeudi 16 octobre au square de la Paix. François Foucher, Président de l'UFAL 71, une représentante des DDEN de Saône et Loire, Eric Binet, président d'Agir pour la laïcité et les valeurs républicaines, ainsi que la sous-préfète Salwa Philibert, ont livré des discours émouvant en leur honneur.
Cette cérémonie s’inscrivait en amont de la diffusion d’un film sur Samuel Pathy à la MJC Héritan le 20 novembre à 18h, d’une intervention sur la laïcité à Mâcon le 27 novembre et enfin du spectacle « Vivre libre » de la compagnie Le Pendart, qui se tiendra à Vonnas le 9 décembre. Non sans rappeler les faits des deux assassinats survenus en 2020 et 2023, les discours se succèdent, appuyant sur l’importance de la laïcité et de la liberté d’expression, au cœur de ces deux drames.
« Comment ces enseignants représentant ce qu’il y a de plus important dans notre république, la transmission des valeurs, ont pu perdre la vie. Ils enseignaient ce qui est l’essence même de la France. La liberté de penser, d’avoir une opinion singulière, de critiquer un dogme, de remettre en cause une idée » introduit Éric Binet.
« Parce qu’ils étaient professeurs, ce nécessaire temps d’hommage solennel doit être accompagné et précédé de réflexions afin d’impulser une pratique de la citoyenneté et une compréhension de la laïcité » ajoutait la représentante des DDEN.
« Le blasphème est autorisé, mais soyons clair, si on a le droit de porter atteinte à des divinités, à des symboles, par contre, porter atteinte à des croyants, à des personnes est répréhensibles. [...] Il y a un endroit essentiel, l’école, qui forme les citoyens de demain, qui travaille à l’émancipation, crée des esprits libres et critiques, des adultes éclairés. C’est le travail qu’ont accompli Samuel Paty et Dominique Bernard, et pour cela, ils sont morts. […] N’abandonnons pas nos écoles, nos professeurs, nos libertés, car c’est abandonner notre république laïque » a poursuivi François Foucher.
« Ces deux hommes incarnaient pleinement les valeurs de notre devise républicaine. Deux enseignants, un même engagement. Ils avaient choisi chaque jour de faire vivre les valeurs qui fondent notre société, la liberté d’expression et le respect. […] Ces crimes ont bouleversés notre nation, ils ont rappelé dans la douleur que l’école n’est pas seulement un lieu d’instruction, elle est le cœur battant de notre république » conclut Salwa Philibert.
La cérémonie se termine sur un minute de silence solennel, dans un devoir commun de mémoire.
Laure-Hélène Montangerand