C’est au lycée Lamartine que le club de Basket de Charnay (CBBS) a organisé ce 12 février sa demi-journée d’information au sujet des violences sexuelles dans le sport. La Fédération française de basket-ball (FFBB) rend obligatoire cette démarche pour chaque club ayant un centre de formation.
Denis Bayon le vice-président du CBBS, en charge du centre de formation, nous présente avec une extrême gentillesse, le contexte de cette action. « Notre centre de formation regroupe 24 jeunes filles dont 20 mineures, toutes ces sportives suivent un cursus de Sport de Haut Niveau, elles jouent en U20, U18, et cela représente de 17 à 20 heures de sport, par semaine, pas une que nous laissons toute seule en dehors du lycée, nous veillons scrupuleusement à l’organisation de leurs activités, comme le feraient les parents, d’autant plus que souvent les parents sont loin… Nous avons dans ce cadre organisé toutes les informations et formations que recommande, voire exige la FFBB. Citoyenneté, dangers des réseaux sociaux, radicalité dans le sport, premiers secours citoyens, et c’est aujourd’hui les violences sexuelles dans le sport, par ce biais nous informons mieux pour mieux lutter !
C‘est Raphael Meiss de la Délégation régionale académique à la jeunesse, à l'engagement et aux sports (DRAJES), qui assurait cette formation qui s’intègre dans un vaste plan d’action du gouvernement sur ce sujet.
À ses côtés, Olivier Christophe, entraîneur et responsable du centre de formation et Carine Freycon, responsable de la communication encadraient la vingtaine de jeunes filles très attentives aux propos du spécialiste du pôle sport de la DRAJES.
Toutes les fédérations sont donc soumises à la même démarche destinée au grand public (sportifs et sportives, parents, bénévoles, encadrants…). Il a pour objectif de sensibiliser le public à toutes les formes de violences et de donner des repères essentiels pour mieux comprendre et identifier les situations de violence, adopter les bons comportements et pouvoir agir en cas de suspicion ou d’actes de violence rencontrés.
Les violences à caractère sexuel recouvrent toutes les situations dans lesquelles une personne cherche à imposer à autrui un comportement à connotation sexuelle. Ces violences peuvent prendre diverses formes telles que des propos sexuels ou sexistes, des invitations trop insistantes, du chantage, des menaces, des messages ou images pornographiques, dont résulte une violence qui peut être à la fois verbale, physique et psychologique, dégradant l’image qu’a la victime d’elle-même.
Les violences sexuelles dans le champ du sport : c’est grave ?
Oui. Il s’agit, selon les cas, d’un crime pénal ou d’un délit pénal.
« Tous concernés. » La ministre des Sports a lancé un plan de prévention des violences sexuelles. Destiné aux dirigeants, éducateurs, bénévoles et familles, il détaille les différentes caractérisations des violences sexuelles, les signaux de détresse à repérer ou encore la nécessité de signaler tout abus. Cette initiative est le fruit d’une co-construction avec le mouvement sportif, les collectivités locales, les associations de prévention et d’aide aux victimes, les services territoriaux du ministère ainsi que les branches professionnelles.
La parole commence à se libérer, le monde sportif a désormais rendez-vous avec l’histoire : pour ne plus rien laisser passer, pour ne plus laisser une victime seule, pour tout mettre en œuvre afin de garantir la sécurité et favoriser l’épanouissement de toutes celles et ceux qui rejoindront nos clubs en métropole et en Outre-mer à la rentrée. Et nous souhaitons qu’ils soient nombreux et en confiance.
JYB