Le banquet républicain de l’association Lamartine aujourd’hui, 1er grand rendez-vous de l'association, s’est tenu ce samedi à la maison mâconnaise des vins. Un début réussi pour le président Deprost qui entend revaloriser l’œuvre politique d'Alphonse de Lamartine.
Avec 73 convives, le premier banquet républicain organisé par la jeune association Lamartine aujourd'hui a été un succès
Parmi les participants de cet événement fondateur, on reconnaissait Jean-François Farenc, président des maires ruraux 71, Michel-Antoine Rognard, ancien maire de Mâcon, Raphaël François, directeur de cabinet du Préfet, quelques anciens élèves du Lam’, des membres du réseau de l’Académie ou de simples quidams, passionnés par l’œuvre du plus célèbre des Mâconnais.
Micro en main, le président de la jeune association, Michel Deprost, a donné le ton « On connait beaucoup la poésie, l’œuvre romantique d’Alphonse de Lamartine, mais pas assez son engagement politique et social, y compris ici à Mâcon. »
Lamartine a été député pendant 20 ans, président du conseil général de Saône-et-Loire et l’un des opposants à la monarchie de Juillet, jusqu’à piloter le gouvernement provisoire en 1848 pendant 3 mois. Sa carrière politique a tourné court mais l’œuvre et l’esprit demeurent.
« Sur son monument sur l'esplanade qui porte son nom, on lit trois mots : éloquence, poésie, histoire. Ce n’est pas suffisant pour résumer le personnage. »
En son temps, Lamartine a délivré des messages importants sur la liberté de la presse, l’esclavage, la peine de mort, la séparation de l’Église et de l’État... Il était un indécrottable pacifiste. Outre la qualité évidente du style, ces textes sont d'une grande justesse et d’une saisissante modernité, le Mâconnais était en avance sur son temps, un véritable progressiste.
Ces mots méritent d'être entendus de nouveau. Aussi, après le discours du président, la parole était donnée à… Lamartine à travers la voix de l’excellent Michel Simier, homme de théâtre. Il a interprété des passages de Sur la politique rationnelle, du discours de 1842 sur l’émancipation des Noirs, de la demande de création d’un gouvernement provisoire et un extrait du cours familier de littérature.
Les lectures étaient entrecoupées d’un play list de circonstance : la Marseillaise version jazz orchestral de Claude Bolling, la Marseillaise version jazz manouche de Django Rheinardt, le chant des Girondins par le chœur de l’armée française, la Marseillaise version reggae de Gainsbourg et la Marseillaise version rap de D1ST1.
Il était temps de se quitter mais seulement pour un temps, car la jeune association ne manque pas de projets pour refaire découvrir toute l’ampleur et la préciosité de l’héritage de Lamartine. « Son œuvre doit nous inspirer dans nos échanges aujourd’hui », conclut le président.
Davis Bessenay