Mâcon Habitat va souscrire à une application qui permettra aux pompiers d’intervenir plus vite en disposant d’informations essentielles sur les bâtiments concernés par d'éventuels sinistres.
« Mâcon Habitat est premier bailleur social de Bourgogne-France-Comté à souscrire à cette application. Notre souci est de préserver la vie de nos locataires et en second lieu, notre patrimoine », explique en préambule Éric Maréchal, président de Mâcon Habitat.
L’application est née suite au congrès des pompiers à Bourg-en-Bresse en 2018. « Les pompiers ont constaté qu’ils manquaient cruellement d’informations sur les bâtiments dans lesquels ils étaient appelés à intervenir », glisse Jérôme Pauchard, fondateur de la société Batisafe Digital qui a développé l’application Batifire. « Elle peut être très utile dans les hôpitaux, les locaux d’entreprises, notamment à risques ou dans les immeubles d’habitations collectifs voire individuels ».
L’application a aussi séduit le SDIS de Saône-et-Loire qui a décidé de s’en saisir (il est le 4ème SDIS à le faire en France). Le lieutenant-Colonel Aujogues motive cette décision. « Pour l’instant, nous avons 4 centres équipés de tablettes, bientôt ils le seront tous. L’objectif est simple : disposer d’un outil opérationnel pour faciliter nos interventions grâce aux informations fournies, pour ne plus intervenir à l’aveugle : connaître les plans d’accès, les plans de niveau, la position des zones sensibles : chaufferie, ascenseurs, colonne sèche, trappe de désenfumage, la coupure des fluides (eau, gaz, électricité), la présence éventuelle de produits dangereux, la priorisation des biens à sauver, etc. C’est un bond en avant considérable ».
D’autres intervenants comme le GIGN ou le Raid auront aussi accès à ces données si besoin.
Dans les prochains mois, Mâcon Habitat va devoir remettre au gérant de l’application toutes les informations sur ses bâtiments « pas moins de 450 entrées et 6 500 logements », précise Karen Clivio-Fontany. Un travail de longue haleine, surtout pour les bâtiments anciens, moins « documentés ». Ensuite, un QR code sera apposé sur chaque bâtiment, il permettra aux pompiers un accès facile aux informations (qui contiendra aussi les codes d’accès au bâtiment, le contact des référents sécurité de l’immeuble, etc.). Les informations seront régulièrement mises à jour et leur confidentialité est par ailleurs garantie par l’entreprise.
Voilà un progrès numérique, gratuit, enfin utile qui renforcera la sécurité des citoyens !
David Bessenay