À l’appel de la CGT, une quarantaine de personnes s’est retrouvée rue de Paris. Ce rassemblement concernait les agents de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, de la CAF et de l’Urssaf.
Un communiqué a été lu par Emilie Quandalle, secrétaire l'UL et de la CGT CPAM 71, et Sébastien Trotard de la CGT CAF 71 :
Aujourd’hui nous sommes en grève pour nos salaires, et en soutien à nos fédérations qui sont unies face au mépris de l’Ucanss (Union des Caisses nationales de Sécurité sociale) et du Ministère. Aujourd’hui se tient une réunion paritaire nationale « salaires » ou plutôt « perte de salaires », car à la sécurité sociale, la négociation sur les salaires n’en porte que le nom, l’employeur restant enfermé dans le carcan budgétaire imposé par les Pouvoirs publics !
Depuis la première réunion sur les salaires du 13 décembre2022, aucun moyen n’est donné et toute discussion reste impossible.
S’en sont suivis six mois au cours desquels l’ensemble des organisations syndicales ont questionné chaque semaine l’Ucanss sur les mesures prévues pour les salariés dans un contexte inédit d’inflation.
Face au silence méprisant de l’employeur et des Pouvoirs publics à l’égard des personnels de la Sécurité sociale et à l’absence de prise en compte quant à l’urgence de la situation, l’intersyndicale a mobilisé les salariés.
Le 31 août, les organisations syndicales ont participé à une réunion de « pseudo négociation ».
En effet, les mesures proposées par l’employeur étaient :
- 1.5 % de revalorisation de la valeur du point
- Une prime « partage de la Valeur » non pérenne et non socialisée qui laisse de côté 1/3 du personnel.
Ces mesures étaient non négociables, à prendre ou à laisser.
Alors, que comme vous le savez, la valeur du point n’aura augmenté que de 5.58 % entre 2010 et 2023 (en prenant les 1.5% de revalorisation), alors que l’inflation cumulée sur la même période est de 25%. Cela a pour conséquence de diminuer le pouvoir d’achat, ou plutôt du »pouvoir vivre » des agents de la Sécurité sociale de près de 15% en 13 ans. C’est inacceptable !
Face à cet affront, l’intersyndicale a demandé à l’Ucanss de retourner au Ministère pour obtenir de réels moyens afin d’ouvrir une véritable négociation.
Pour l’intersyndicale, les mesures proposées par les autorités de tutelle, retransmises par l’Ucanss, ne peuvent pas être seulement « à prendre ou à laisser ». Ces mesures sont très loin du compte et sont très en deçà des attentes et besoins légitimes des salariés et en total décalage avec l’inflation !
Ce, alors que les Pouvoirs publics appellent à la négociation dans les branches professionnelles. La Cgt refuse l’absence de négociations à la Sécurité sociale et d’être assimilée à une chambre d’enregistrement. La Cgt refuse de valider des injonctions qui n’ont qu’un seul effet : Appauvrir les salariés de la Sécurité sociale !
La CGT et les fédérations demandent :
- La compensation de la perte du pouvoir d’achat par une véritable augmentation significative de la valeur du point au 1er janvier 2023 qui a minima, tienne compte du niveau d’inflation.
- L’attribution d’enveloppes budgétaires permettant entre autres, la revalorisation des coefficients, la reconnaissance des compétences et le déroulement de carrière.
La Cgt revendique une valeur du point à 10 euros, ce qui permettrait un rattrapage des pertes de salaires cumulées ces dernières années !
Aujourd’hui les salariés de la sécurité sociale disent : « Assez y’en a marre »
Et qu’on se le dise « seules les mobilisations des salariés et la grève pourront peser afin d’obtenir de réelles négociations avec des moyens et des budgets posés sur la table !
Emilie Quandalle de la CPAM 71 et Sébastien Trotard de la CAF 71
Recueilli par Rémy Mathuriau