La Fédération nationale des déportés et les autorités républicaines ont honoré ce dimanche 30 avril la mémoire des héros et victimes de la déportation.
Après un dépôt de gerbe avenue général de Gaulle, au square du mouvement de la résistance et de la déportation, c’est au square de la Paix que s’est déroulée l’essentielle de la cérémonie. L’événement commémoratif était présidé par Agnès Chavanon, secrétaire générale de la préfecture de Saône-et-Loire, en présence du député Benjamin Dirx, du conseiller départemental, Hervé Reynaud, du maire de Mâcon Jean-Patrick Courtois, du directeur de l’office national des anciens combattants et victimes de guerre, Thomas Brugger ainsi que celle des associations patriotiques.
Ce sont Jacky Picornot et Josiane Musy, tous deux enfants de déportés et respectivement président et secrétaire de la Fédération des déportés (section Mâcon) qui ont déposé la gerbe sur les deux lieux de mémoire.
Instaurée par la loi du 14 avril 1954, cette journée célèbre la mémoire des victimes de la déportation dans les camps de concentration et d’extermination nazis lors de la seconde guerre honore tous les déportés, sans distinction, et a pour objectif de rappeler à chacun ce drame historique majeur, pour que de tels faits ne se reproduisent plus.
Après le chant des marais interprété par la musique municipale, c’est Josiane Mosy qui a prononcé le discours préparé conjointement par la Fédération nationale des déportés, internés, résistants et patriotes (FNDIRP), la Fondation pour la mémoire de la déportation et les associations de mémoire des camps nazis (FMD), l’union nationale des associations de déportés et internés de la Résistance et familles (UNADIF).
Le message était très émouvant, rappelant « la complicité du régime de Vichy » dans ces déportations de dizaines de milliers de personnes et « l’arbitraire de ces rafles ».
Avant d’ajouter : « les survivants se sont engagés dans la construction d’une Europe unie et pacifique, gage de solidarité entre les peuples. Le combat n’est pas terminé. Se précisent sous nos yeux les menaces de plus en plus préoccupantes des totalitarismes de toute nature, du fanatisme religieux, du nationalisme et de la xénophobie, du racisme et de l’antisémitisme, de la remise en cause des principes de démocratie. » Avant de rendre hommage au « patriotisme et à la résistance héroïque » du peuple ukrainien dans sa lutte contre l’agresseur.
« Les hommes et les femmes qui dans les camps de la mort ont fait de la dignité et de la solidarité un combat quotidien pour survivre à un système de négation de la personne humaine nous montrent la voie à suivre : celle de la résistance et du combat pour la liberté. »
Une conclusion qui sonne comme une piqûre de rappel en cette période troublée…
David Bessenay