Communiqué de Jean-Philippe Belville, Président de l’OGEC du Mâconnais
L’école Jeanne d’Arc ne se déplacera finalement pas à Flacé, 3 raisons à cela.
La première est humaine. Jeanne d’Arc doit se déplacer ou se reconstruire sans quoi elle a vocation à disparaître, en revanche, d’une solution que nous souhaitions (la Visitation) nous avions été orientés sur Flacé. Nous avons alors tout mis en oeuvre pour que ce projet aboutisse mais c’était sans imaginer que ce projet devait passer en force auprès de flacéens, et je parle bien ici des habitants de Flacé et non de partis politiques qui ont voulu faire de ce projet leur fer de lance. Dès lors, nous avons rencontré les Flacéens, à travers des réunions, des entretiens plus personnels ou même des colloques singuliers. Nous avons pu échanger avec des habitants qui avaient peur pour leur quartier et nous avons compris leurs inquiétudes.
Une école est un lieu ou se construit les jeunes esprits citoyens de demain, un lieu ou on leur apprend le vivre ensemble dans un état de droits et de devoirs. C’est un lieu ou l’on inculque la concorde et non la discorde. Pourquoi vouloir passer en force ? On ne gagne rien à ne pas écouter son prochain. Ce n’est pas notre conception du vivre ensemble ni de la démocratie.
La seconde raison est écologique. Dans une période charnière de notre vie en tant qu’Homme sur notre planète, nous souhaitions construire une école « propre », respectueuse de son environnement, avec des matériaux adaptés et une consommation faible. Bref, nous souhaitions une école verte dans un écrin de verdure. Nous avons ensuite découvert que le projet global comprenait un grand parking, un ré-agencement peu en phase avec notre souhait et nous ne nous retrouvions pas dans l’ensemble du projet.
Enfin, la troisième raison touche à la crise financière actuelle. Les taux d’intérêts n’ont de cesse d’augmenter, le coût des matériaux devient déraisonnable. Là où nous devions emprunter une somme c’était le double désormais qu’il fallait demander avec des intérêts qui avaient, eux aussi, plus que doublés. Que tout le monde se persuade bien d’une chose : l’OGEC du mâconnais pouvait mener le projet à son terme, mais, et ce mais est d’importance : il y a un gap entre pouvoir le faire et devoir le faire. Nous avons une obligation morale envers les familles qui peuplent les établissements que gère l’OGEC du mâconnais, un devoir. A une période où chaque euros compte, une période où nous demandons un effort financier à chaque famille qui nous confie ses enfants nous ne pouvions pas décemment accepter de dépenser un argent qu’il est actuellement si dur de gagner et nous ne pouvions aller plus avant dans ce projet.
Cela veut il dire que Jeanne d’Arc est condamnée ? Bien sûr que non, mais notre avenir n’est pas à Flacé pour les 3 raisons que nous venons de rappeler.
La situation de l’école Jeanne d’Arc n’en est pas pour autant changée. Nous devons trouver une solution pour maintenir en vie cette école dynamique, forte d’une équipe pédagogique exceptionnelle. Nous nous remettons donc au travail persuadés d’avoir fait le bon choix.
Toutes les aides seront désormais les bienvenues : passons d’un « non au projet » à un « oui pour Jeanne d’Arc ».
Nous devons sauver notre école, les enfants le méritent.