Le lycée René Cassin, dans le cadre de sa nouvelle labélisation « égalité filles-garçons » et de la journée internationale des droits de la femme, organisait ce jeudi 9 mars des tables rondes en partenariat avec l'ENSAM de Cluny.
L’objectif annoncé était d’une évidente actualité comme l’explique Éric Fournier, le dynamique proviseur de Cassin, entouré de Catherine Rochas, proviseure adjointe chargée de l'enseignement professionnel : « Il s’agit de démontrer à nos élèves, et plus particulièrement aux jeunes femmes que les voies professionnelles, scientifiques, techniques et technologiques, sont largement ouvertes et accessibles aux filles qui trop souvent, par peur ou méconnaissance, s’en détournent. Il n’y a pas de métiers genrés… ».
Isabelle Duband, chargée de mission mixité femmes–hommes du campus des Arts et Métiers, à la manœuvre de cette rencontre originale, précise avec un large sourire qu'« il faut rassurer les filles et les encourager à se lancer dans des études scientifiques et technologiques, afin qu’elles se donnent le droit d’accéder à une grande variété de métiers passionnants.
Il est important de rendre visibles les étudiantes dans les domaines de l’ingénierie. Il est important de rendre visibles les femmes techniciennes ou ingénieures. Les jeunes filles doivent pouvoir s’identifier à des modèles féminins afin de se projeter et donc de choisir une voie d’études. Les jeunes doivent intégrer qu’il est normal que les femmes exercent des métiers à responsabilités en ingénierie. »
59 élèves (31 filles et 28 garçons) scolarisés en voie professionnelle, technologique ou générale, ont participé à trois tables rondes, auxquelles ont pris part six professionnelles (4 ingénieures - 1 responsable d'unité de production - 1 chargée de mission RH) appartenant à trois entreprises implantées sur le département Saône-et-Loire et de l’Ain et quatre étudiantes du Campus Arts et Métiers de Cluny.
Les professeures du lycée étaient engagées dans ces échanges et rencontres, comme la sympathique prof de maths qui trouve les mots justes : « Nous ouvrons aux jeunes filles les champs du possible, en tentant de renverser les effets de l’autocensure… »
Cindy, Hanae et Magali, de l’entreprise APERAM (Gueugnon), étaient unanimes : « Nous sommes heureuses d’intervenir à la rencontre des jeunes femmes. Elles sont trop peu nombreuses dans nos métiers. Nous témoignons de notre satisfaction, de nos épanouissements et réussites professionnelles dans ces métiers de l’industrie technologique et scientifique… »
La formule est reprise par Émilie, ingénieure de Schneider Électric à Mâcon, elle résume l’objectif de la rencontre « je suis venue dire aux jeunes que nous rencontrons aujourd'hui le mot d’ordre actuel : il faut oser ! Ce n’est pas, parce que l’on est une femme, que l’on ne peut faire le métier d’ingénieure, de technicienne ou de scientifique ! »
J.-Y. Beaudot