À l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, Florence Battard Présidente de l’Aile Sud Bourgogne et Malika Bouchelaghem Directrice ont accueilli des élu.e.s et l'ensemble des personnes invitées autour des personnels de l'association.
Florence Battard a rappelé le long chemin parcouru pour approcher l'égalité des droits entre les Femmes et les Hommes, elle a cité quelques dates marquantes, en commençant par la déclaration des droits de la Femme et de la Citoyenne en 1791 qui rappelle que « la Femme naît libre et demeure égale de l'Homme en droits ».
Le maire de Mâcon Jean-Patrick Courtois a ajouté :
« C'est un long combat pour l'égalité qui a commencé il y a fort longtemps et que l'on considère comme acquis. Mais c'est un acquis à l'équilibre provisoire et il faut que les uns et les autres, on soient très vigilants. Il suffit de regarder ce qui se passe dans certains pays du monde où les droits sont bafoués. Il y a un retour en arrière considérable. Mais certains pays développés, comme la France, par suite de décision judiciaire, de climat dans certains secteurs géographiques de notre pays font que l'on connaît un véritable retour en arrière. C'est donc une vigilance de tous les jours pour que ces droits acquis puissent rester.
La femme a toujours été l'avenir de l'homme. J'en veux pour preuve une émission de télévision ce matin, consacrée aux grandes découvertes faites par les femmes. Il y avait toute une liste importante. Mais une m'a beaucoup frappé. Vous êtes non seulement notre avenir mais vous êtes notre chemin puisque le GPS a été inventé par une mathématicienne américaine. Je vous en félicite mesdames. Je remercie Florence, sa directrice et vous mesdames pour le travail que vous faites ici parce qu'il s'inscrit tout à fait dans cette logique du droit féminin au sens le plus noble du terme. Et n'oublions jamais que c'est le général De Gaulle qui vous a donné le droit de vote et que je vous ai modestement à mon niveau au sein du sénat accordé la parité... Un sujet nous amène au consensus puisque nous sommes les uns, les autres, des républicains. »
Pour la 2ème année consécutive, l'Aile a réuni, à l'occasion de la journée du 8 mars, l'ensemble des personnels autour de portraits de femmes accompagnées au sein de l'association.
Morgane Bourlier, « La Chronik » a réalisé les photos de six jeunes femmes aux témoignages émouvants.
1/ « Malgré la maladie, on peut être actif »
« Née au Guatemala, j’ai été adoptée à l’âge de 6 mois par une famille française. Aujourd’hui, je réalise ma dernière année de Master en Communication à Sup de Com. sur Lyon. À 18 ans, on m’a diagnostiqué un « Lupus », qui est une maladie chronique affectant mes articulations. J’ai pris contact avec la Mission Locale après un licenciement suite à un arrêt maladie. Ma conseillère m’a accompagnée dans la recherche d’emploi ; j’ai non seulement décroché des contrats d’été, mais surtout trouvé une entreprise afin de réaliser mon alternance. Aujourd’hui alternante, je suis en poste à la Maison Familiale Rurale du Clunysois en tant que chargée de communication. L’entreprise aménage mon temps de travail. »
2/ « C’est important de croire en soi »
« J’ai 22 ans, je suis inscrite à la Mission Locale depuis 2016 et suis accompagnée dans le cadre du PACEA. J’ai d’abord effectué un CAP Vente mais je ne me sentais pas épanouie dans cette filière. J’ai alors demandé à être accompagnée afin de travailler mon projet professionnel dans la petite enfance. Soutenue dans mes démarches, j’ai obtenu mon permis de conduire, puis débuté le BAFA en 2020. Afin de confirmer mon projet, j’ai travaillé à temps partiel dans des points d’accueil enfance au sein des quartiers prioritaires de la ville de Mâcon et effectuer des heures complémentaires avec la mairie en tant qu’aide Auxiliaire dans les écoles. Grâce à ces expériences et à l’orientation de ma conseillère, je suis en formation CAP AEPE depuis octobre 2022, au GRETA. »
3/ « Même avec un parcours compliqué, c’est possible de réussir »
« J’ai 21 ans et suis arrivée précipitamment sur Mâcon à la suite de soucis familiaux. Aujourd’hui, je suis en foyer d’accueil. Mon histoire personnelle m’a donné envie de me former au métier de Monitrice Educatrice. Pour atteindre cet objectif, j’ai commencé par passer mon BAFA, puis le permis de conduire. Grâce à ma conseillère, j’ai intégré le réseau de parrainage en novembre 2022, afin d’accélérer ma recherche d’apprentissage dans le secteur du social. Je devrai intégrer l’école de Moniteur Educateur en septembre 2023 sur Bourg en Bresse et suis déjà en lien avec Le Prado en vue d’un futur apprentissage. En attendant de démarrer ma formation, je travaille en tant que serveuse à Courtepaille. »
4/ « Le 8 mars, journée de la femme, sera symboliquement une délivrance et le début d’une liberté que je défendrai en m’engageant au côté de France Victime »
« J’ai 23 ans, je travaille depuis l’âge de mes 16 ans, en occupant d’abord des postes dans le domaine du commerce en tant que vendeuse ou téléconseillère, puis, j’obtiens mon CQP cuisiniste en 2017. Je suis maman d’une petite fille de 9 mois que j’élève seule. Suite à une séparation particulièrement difficile, j’ai pris contact avec la Mission Locale. J’ai été soutenue dans ma recherche de logement et j’ai pu emménagé avec ma fille en décembre 2022. Aujourd’hui, je suis accompagnée afin de trouver un moyen de garde et retrouver un emploi dans mon domaine professionnel. »
5/ Aujourd’hui, j’aimerai soutenir comme on me soutient, et dire « Toi aussi tu es formidable »
« J’ai 25 ans et je suis actuellement en poste en tant que réceptionniste de nuit dans un hôtel. Ayant soif de connaissances et de nature curieuse, je souhaiterai reprendre mon projet de formation de technicienne supérieure en méthodes et en exploitation logistique. La Mission Locale m’accompagne depuis 2021 dans cette voie-là. HPI et obèse durant toute mon adolescence, j’ai dû faire face à des embûches mais suis restée positive afin de tirer le meilleur de moi-même. »
6/ « Je continue mon chemin »
« Je suis Ivoirienne et jeune maman d’un petit garçon de 3 ans. Je suis arrivée mineure en France en 2021, et je suis accompagnée par le CLLAJ depuis janvier 2022. J’ai pu être soutenue dans mes démarches de recherche de logement. Le CLLAJ m’a orientée à la Mission Locale pour travailler mon projet professionnel. Après avoir obtenu mon CAP puis, BEP cuisine, j’intègre l’équipe du restaurant « Au Bureau » en CDI. Aujourd’hui, j’ai mon propre logement, il ne me reste plus qu’à obtenir mon permis ! »
Un moment convivial a clos la soirée.
M.A.
Photos © Maryse Amélineau