Mâcon Energies Services, filiale d’Engie Energies Services, a signé avec la Ville de Mâcon un contrat de délégation de service public pour le financement, la création et l’exploitation d’une chaufferie biomasse et d’un réseau de chaleur. Le renouvellement du contrat de chauffage dès 2018 permettait aux utilisateurs de se raccorder au réseau, pour prélever l’énergie dont ils ont besoin, que se soit pour des habitations ou des équipements résidentiels, tertiaires, industriels ou publics.
Ce matin, le salon Érignac de la préfecture accueillait la cérémonie officielle de signature des conventions organisant le raccordement des bâtiments de la Préfecture et du Conseil Départemental au réseau de chauffage urbain.
Yves Séguy, le nouveau préfet, était visiblement très heureux d’accueillir Claude Mortier le directeur de Mâcon Énergies Services, et Jean Patrick Courtois, maire de Mâcon, qui représentait également le président du conseil départemental, reçu au même moment par le président de la République sur les sujets de sécurité incendie et des SDIS.
Le raccordement des immeubles publics au réseau de chauffage urbain s’inscrit donc dans la dynamique de ce dossier phare de la mandature municipale, mais le contexte de crise énergétique et d’explosion des coûts de l’énergie et des contraintes environnementales donne à ce dossier une coloration très actuelle et allait marquer toutes les interventions.
Claude Mortier rappela, en quelques chiffres, l’importance de l’équipement de Mâcon Énergies Services, et « celle d’avoir une énergie durable, locale, et à un cout stable… coût très loin de ceux du réseau gaz/fuel… et qui s’inscrit dans un service de grande qualité environnementale de par la disponibilité, l’adaptabilité, et la mixité énergétique… notre réseau vit, il avance et s’ouvre aux équipements publics comme aujourd’hui, mais aussi aux industriels, c’est le cas très prochainement de Metzo… le modèle ne se discute plus, il protège notre environnement par son utilisation d’énergies vertueuses… »
Dans son propos, Jean-Patrick Courtois rappela l’historique du chauffage urbain mâconnais et mit en lumière les très perspicaces et judicieuses décisions prises lors du renouvellement du contrat de chauffage urbain, pour le bénéfice de tous les mâconnais : « c’est une véritable révolution thermique mâconnaise ; un réseau de plus en plus étendu, une technologie de pointe et respectueuse de l’environnement, et environ 30 % d’économie pour les abonnés, une démarche d’approvisionnement bois (65% du mixt) très locale. »
Le maire de Mâcon s’attacha, dans le contexte de changement climatique, à inscrire le réseau de chauffage urbain comme un élément fort des autres dossiers d’économie d’énergie : « nos efforts portent aussi sur l’éclairage qui va passer en LED, par les aménagements de nos gymnases, du cosec, sur les mobilités, et plus largement par une volonté forte d’éviter le gaspillage énergétique et de s’adapter dans toutes nos actions à la nouvelle donne environnementale… » Et dans un style qu’il affectionne particulièrement, le premier magistrat se tourna malicieusement et respectueusement vers le préfet de Saône et Loire : « Monsieur le Préfet, j’ai quelques idées et déjà des dossiers prêts à vous transmettre dans le cadre du fonds vert… ces aides sont pour nous essentielles… »
C’est ainsi, sous les sourires et la bonne humeur déclenchée par le redoutable chasseur de subventions, que le préfet très amusé, a répondu : « je ne suis là que depuis à peine une semaine, mais j’ai beaucoup de plaisir à partager ce moment convivial et symbolique… dans ce contexte d’économies d’énergie, vos actions et ce raccordement s’inscrivent dans une démarche de bonnes pratiques, vous nous proposez une énergie à un coût maitrisé, dans une belle illustration de la démarche de sobriété et un mode de production vertueux… nous sommes en résonance avec toutes les orientations de l’État…
Pour ce qui concerne les Fonds Verts, c’est une enveloppe de 2 millions d’euros qui doit permettre de mieux protéger et isoler nos bâtiments par exemple ! Il y a aussi la mobilité douce… Faire des économies sur les dépenses d’énergie, c’est aussi un moyen de mieux assurer les missions de nos collaborateurs, moins de contraintes budgétaires pesant sur le niveau des effectifs, un service de qualité, peut ainsi être mis en oeuvre… »
J.-Y. Beaudot